JusticeFrance: le procès du braquage d’Eysins (VD) reporté pour Covid
L’un des six hommes accusés d’avoir dévalisé un fourgon en 2017 et volé 40 millions de francs a été testé positif.
L’audience devant la Cour d’assises de Lyon a été reprogrammée au 7 juin 2022.
WikipédiaLe procès de six hommes qui devait s’ouvrir lundi devant la justice française pour le braquage d’un fourgon en Suisse au butin record de 40 millions de francs, a été renvoyé, un des accusés ayant été testé positif au Covid-19.
«Il m’a appelé dans la soirée de vendredi, il présente des symptômes importants», a indiqué à la Cour d’assises de Lyon son avocat, Julien Charle. Le suspect «doit rester isolé durant une période de dix jours», a ajouté le pénaliste.
La cour a décidé de renvoyer l’affaire, jugeant «nécessaire de juger les six accusés ensemble», a déclaré le président Éric Chalbost. L’audience a été reprogrammée au 7 juin 2022. Deux des six suspects restent détenus et quatre sous contrôle judiciaire. Originaires de la région lyonnaise et de Haute-Savoie, les six hommes âgés de 37 à 52 ans sont accusés de vol à main armée en bande organisée, enlèvement et séquestration.
Convoyeurs ligotés
Dans la nuit du 24 mai 2017, une fourgonnette blindée de transport de fonds de la société Loomis avait été stoppée par un commando à bord de trois puissantes voitures, sur une bretelle d’autoroute à Eysins, dans le canton de Vaud. Les deux convoyeurs ligotés dans le coffre d’une voiture, un assaillant prenait le volant du fourgon, jusqu’à Divonne-les-Bains.
Les braqueurs ont raflé des sacs de billets de différentes devises, quatre lingots d’or, et des milliers de pierres précieuses, pour un butin total évalué à plus de 40 millions de francs. Les suspects ont été interpellés quelques heures plus tard par la brigade de recherche et d’intervention (BRI) de la police judiciaire de Lyon dans une villa de Chavanod (Haute-Savoie).
Les suspects étaient sous surveillance
Les policiers, qui avaient placé les suspects sous surveillance depuis plusieurs mois, ont retrouvé les billets froissés dans des sacs, ainsi que cinq fusils Winchester et Kalachnikov, deux pistolets automatiques Sig-Sauer et un revolver Ruger.
Renseignements précis, préparatifs, interception de fourgon, armement lourd et incendie de véhicules, ce mode opératoire attribué aux gangs lyonnais s’est répété ces dernières années en Suisse, mettant en question les mesures de sécurité des transports de fonds dans le pays.