Les prix des billets d’avion au départ de la France vont encore augmenter

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Trafic aérienLes prix des billets d’avion au départ de la France vont encore augmenter

Depuis le début de l’année, les tarifs ont déjà bondi de près de 20% en moyenne. Mais l’inflation et le cours du pétrole poussent les compagnies aériennes à revoir leurs prix à la hausse.

En cumulé depuis le début de l’année, la hausse des tarifs atteint déjà 14,2% sur les liaisons intramétropolitaines et de 16,7% entre métropole et outre-mer. La progression atteint même 24,3% sur le réseau international moyen-courrier.

En cumulé depuis le début de l’année, la hausse des tarifs atteint déjà 14,2% sur les liaisons intramétropolitaines et de 16,7% entre métropole et outre-mer. La progression atteint même 24,3% sur le réseau international moyen-courrier.

Photo d’illustration/AFP

Les prix des billets d’avion au départ de la France, qui ont déjà bondi de 18,9% en moyenne depuis le début 2022, vont encore augmenter à courte échéance, ont prévenu vendredi les représentants du secteur aérien français. En cause, les cours du pétrole et l’inflation, que les compagnies aériennes répercutent sur leurs tarifs.

Les compagnies aériennes du monde entier, après deux ans de crise aiguë du Covid-19 qui ont vidé leurs trésoreries, affrontent désormais la crise énergétique, avec un «pétrole qui a pris environ 50% en un an» alors que ce poste représente le quart environ des coûts de revient des transporteurs aériens, a souligné Marc Rochet, patron des compagnies Air Caraïbes et French Bee, au nom des membres de la Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (Fnam) lors d’une conférence de presse de l’organisation.

La hausse du dollar en cause

À cela s’ajoute la hausse du dollar, durement ressentie par un secteur dont 40% des dépenses s’effectuent dans cette devise: outre le pétrole, il s’agit notamment de pièces de rechange, à base de matières premières comme l’acier et le titane qui ont aussi vu leurs cours exploser. Résultat: en cumulé depuis le début de l’année, la hausse des tarifs atteint déjà 14,2% sur les liaisons intramétropolitaines et de 16,7% entre métropole et outre-mer. La progression atteint même 24,3% sur le réseau international moyen-courrier.

«On subit également une inflation générale sur les coûts salariaux (…) ça pèse lourd», a encore remarqué Marc Rochet, évoquant aussi les surcoûts induits, sur les liaisons vers l’Asie, par la fermeture de l’espace aérien russe. En conséquence, «il faut s’attendre à de nouvelles hausses tarifaires pour répercuter simplement et de manière mécanique ces hausses de coûts que nous subissons», a prévenu le chef d’entreprise.

L’envie de voyager se maintient

«Les clients, je pense, le comprennent en partie», et la demande ne faiblit pas, sauf pour quelques segments de clientèle, a-t-il estimé: les réservations pour l’hiver «sont de bonne qualité», traduisant une «envie de voyager très claire» en particulier pour des raisons familiales et de loisirs vers les destinations «soleil» et les États-Unis.

En revanche, dans un contexte général de reprise du trafic passager qui évolue actuellement à 85% du niveau de 2019, la Fnam constate un net changement de comportement des voyageurs pour motifs professionnels. La fédération se demande si le recours aux visioconférences, outil de travail qui a percé pendant la crise sanitaire, va se maintenir et dans quelle proportion. «Personne aujourd’hui n’est capable de le dire», a confessé Alain Battisti, PDG de la compagnie Chalair.

Prendre le train va aussi coûter plus cher

(AFP)

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