EtudeLa sous-représentation des femmes dans les médias est écrasante
Une analyse internationale des médias réalisée tous les cinq ans montre que le déséquilibre dans la visibilité hommes-femmes se perpétue. Les stéréotypes persistent.
- par
- mem
Seul un quart des personnes mentionnées dans les médias suisses sont des femmes. Telle est la conclusion d’une vaste étude, le Global Media Monitoring Project (GMMP) à laquelle participe la Conférence suisse des délégués à l’égalité (CSDE).
Bien qu’étant faible, cette proportion a augmenté de trois points de pourcentage. La visibilité des femmes a donc quelque peu progressé. La différence est toujours criante dans les secteurs considérés comme typiquement masculins tels que l’économie (25%), la politique (23%), tandis que les secteurs de l’art et du divertissement donnent davantage la parole aux femmes (38%).
Les différences entre les régions linguistiques sont par ailleurs significatives: le Tessin est à la traîne avec 21,5% tandis que la Suisse alémanique (29,1%) devance la Suisse romande (27,8%) et la partie romanche (25,7%) qui est pour la première fois considérée dans cette étude.
Stéréotypes persistants
Les stéréotypes persistent. Les femmes ne représentent que 20% des experts consultés, mais la moitié des témoins oculaires ou des personnes exprimant une opinion. Les hommes en revanche, sont présentés à plus de 75% dans le cadre de leur profession d’avocat, de politicien, de médecin, de directeur, d’universitaire ou d’agent de police.
A noter que la Conférence suisse des délégués à l’égalité (CSDE) dit observer ces résultats «avec une certaine inquiétude», précisant que «la légère progression de la représentation des femmes ne compense pas le traitement stéréotypé dans les articles et les reportages. La CSDE émet des recommandations pour «favoriser une production médiatique plus proche de la réalité et moins discriminante».