JO 2024 à Paris : Des élus dénoncent des mesures «typiques d’un état d’urgence»

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JO 2024 à ParisDes élus dénoncent des mesures «typiques d’un état d’urgence»

Les dispositions de sécurité présentées à l’approche des Jeux olympiques font craindre des atteintes aux «libertés» à certains parlementaires français.  

Le dispositif sécuritaire des JO 2024 fait grincer des dents des élus français.

Le dispositif sécuritaire des JO 2024 fait grincer des dents des élus français. 

AFP

Plusieurs parlementaires français sont montés au créneau, mercredi, pour s’inquiéter des mesures de sécurité des Jeux olympiques 2024 de Paris dévoilées le jour même dans la presse, dénonçant des dispositions «attentatoires aux libertés» et «typiques d’un état d’urgence».

QR code et justificatifs de déplacements 

«Ces dispositions sont typiques d’un état d’urgence. Mettre en place de telles mesures dans une situation qui a vocation à être heureuse (...) est extrêmement curieux», a réagi le sénateur centriste Philippe Bonnecarrère, interpellant le gouvernement dans l’hémicycle. 

Dans le quotidien Le Parisien, le préfet de police de Paris Laurent Nuñez a détaillé plusieurs mesures de sécurisation de quatre périmètres proches des compétitions lors des JO de l’été 2024 dans la capitale, assortis de degrés divers de restrictions notamment pour la circulation. Il évoque, par exemple, la nécessité de s’enregistrer sur une plateforme numérique en fournissant des justificatifs de déplacement, avec un QR code à présenter lors des contrôles, ou encore la nécessité de déclarer ses invités qui viendraient regarder la cérémonie d’ouverture depuis les fenêtres des appartements parisiens concernés.

Laurent Nuñez.

Laurent Nuñez. 

AFP

«Encore pire que ce qu’on pouvait craindre»

La sénatrice centriste Nathalie Goulet a épinglé des annonces prises «sans aucune consultation préalable» sur des dispositions «attentatoires aux libertés». «Le QR code exige à tout le moins une collecte de données et leur stockage. J’espère que le ministre pourra s’en expliquer», a-t-elle détaillé. Son collègue Loïc Hervé a indiqué avoir saisi le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, et l’agence française en charge de la protection des données personnelles (Cnil)

«C’est juste sidérant. C’est encore pire que ce qu’on pouvait craindre. Je n’ai pas connaissance de telles restrictions et contrôles de déplacement lors des précédentes éditions de JO», a pour sa part réagi sur X (ex-Twitter) le député de gauche radicale Eric Coquerel. 

(AFP)

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