ONU: La France épinglée pour violences policières et profilage racial

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ONULa France épinglée pour violences policières et profilage racial

Discriminations raciales, violences policières: la France est visée par des critiques à l'ONU qui examinait la situation des droits de l'homme dans le pays, ce lundi 1er mai.

Un drapeau des Nations unies flotte à l'entrée principale du Palais des Nations qui abrite les bureaux des Nations unies à Genève (archives).

Un drapeau des Nations unies flotte à l'entrée principale du Palais des Nations qui abrite les bureaux des Nations unies à Genève (archives).

AFP

Les 193 Etats membres de l’Organisation des Nations unies doivent régulièrement rendre compte de la situation des droits humains sur leur territoire et se soumettre aux recommandations de leurs pairs. Un grand nombre de pays, y compris les Etats-Unis mais également la Tunisie, ont appelé la France à davantage combattre les violences et les discriminations raciales.

«Nous recommandons à la France d’intensifier ses efforts pour lutter contre les crimes et les menaces de violence motivés par la haine religieuse tels que l’antisémitisme et la haine antimusulmane», a déclaré la représentante américaine, Kelly Billingsley. «Il y a une augmentation du racisme et de la xénophobie», a accusé le représentant chinois, qui a appelé la France à cesser de prendre «des mesures qui violent les droits des migrants».

Violences policières

Le Brésil, ainsi que le Japon, ont critiqué «le profilage racial par les forces de sécurité» et l’Afrique du Sud a a appelé les autorités françaises «à prendre des mesures pour garantir des enquêtes impartiales par des organes extérieurs à la police dans tous les cas d’incidents racistes impliquant des policiers».

Les violences policières lors d’opérations de maintien de l’ordre ont également été mises en exergue par plusieurs délégations comme la Suède, la Norvège et le Danemark par exemple.

La France doit «repenser sa politique en matière de maintien de l’ordre

Délégation du Liechtenstein

Celle du Liechtenstein a réclamé une enquête indépendante sur ces excès, le Luxembourg a demandé que la France «repense sa politique en matière de maintien de l’ordre tandis que la Malaisie a réclamé que les responsables «soient punis».

La Russie, le Venezuela et l’Iran, trois pays dont les graves violations des droits de l’homme sont régulièrement condamnées par l’ONU et les organismes de défense des droits humains, ont aussi choisi de critiquer plus particulièrement les violences policières. «Nous sommes préoccupés par les mesures dures et parfois violentes visant à disperser des citoyens pacifiques», a déclaré la représentante russe, Kristina Sukacheva.

Echo des critiques en France

En France même, les critiques se sont multipliées contre le recours à la force jugé excessif ces derniers mois envers les manifestants opposés à la réforme des retraites. Pendant la session des réponses de la délégation française, Sabrine Balim, conseillère juridique du ministère de l’Intérieur, a fait valoir que «l’usage de la force est strictement encadré, contrôlé et en cas de faute sanctionné».

En outre, elle a rappelé que les forces de l’ordre avaient obligation de porter un numéro d’identification individuel «afin d’assurer une visibilité et traçabilité de leurs actions». Une obligation pas toujours respectée et le ministre français de l’Intérieur, Gérard Darmanin a demandé qu’il soit porté «en toutes circonstances».

(AFP)

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