Israël: Hospitalisé, Netanyahu se porte «très bien»

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IsraëlHospitalisé, Netanyahu se porte «très bien»

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a subi une intervention pour se faire implanter un stimulateur cardiaque.

Benjamin Netanyahu est âgé de 73 ans.

Benjamin Netanyahu est âgé de 73 ans.

AFP

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a affirmé qu’il se portait «très bien» après une intervention chirurgicale, dimanche, pour se faire implanter un stimulateur cardiaque, à la veille d’un vote au Parlement sur un projet de loi controversé de réforme judiciaire à l’origine d’importantes manifestations depuis plusieurs mois.

La contestation s’est intensifiée dans les jours précédant le débat, qui a commencé dimanche, avant un vote de la Knesset (le Parlement israélien) lundi, à l’issue duquel une grande partie du projet pourrait être adoptée. Malgré son opération, Benjamin Netanyahu s’est engagé à être présent lors du vote.

«Comme vous pouvez le constater, je vais très bien», a déclaré Benjamin Netanyahu, assis et vêtu d’une veste et d’une chemise blanche au col déboutonné, selon une vidéo publiée par son bureau. «Nous poursuivons nos efforts pour achever la réforme (…) et les efforts pour le faire en accord (avec l’opposition)», a-t-il poursuivi. «Demain matin, je rejoindrai mes amis au Parlement», a-t-il ajouté. Un porte-parole de l’hôpital Sheba, où Benjamin Netanyahu a été admis, a précisé à l’AFP que le Premier ministre était toujours à l’hôpital.

Réforme judiciaire

La réforme judiciaire proposée par le gouvernement très à droite a divisé la nation et déclenché l’un des plus grands mouvements de contestation de l’histoire d’Israël, depuis sa présentation en janvier. Les opposants considèrent ce projet comme une menace pour la démocratie israélienne.

«Nous voulons continuer de vivre dans un État juif et démocratique», a déclaré au début du débat le chef de l’opposition, Yaïr Lapid: «Nous ne renoncerons pas à l’avenir de nos enfants», a-t-il ajouté, en demandant de «stopper la législation» sur cette réforme.

L’hôpital Sheba avait indiqué plus tôt que l’état de santé du Premier ministre était «bon» mais qu’il resterait «sous surveillance médicale dans le département de cardiologie». Quelques jours plus tôt, Benjamin Netanyahu, 73 ans, était sorti du même établissement, après une nuit d’hospitalisation, à la suite de vertiges.

«Caractère raisonnable»

Le bureau du Premier ministre a annoncé que ses visites officielles, qui étaient prévues cette semaine à Chypre et en Turquie, avaient été «reportées». Le débat devrait durer des heures, jusqu’à lundi matin, et plus de 20 parlementaires devraient s’exprimer contre le projet de loi, selon une liste fournie par le Parlement.

Le vote final, lundi, portera sur la clause de «caractère raisonnable» des décisions du gouvernement, qui permet aux juges d’annuler les décisions de ce dernier. Samedi, des dizaines de milliers de manifestants israéliens ont défilé à Tel-Aviv et près du Parlement, à Jérusalem, pour marteler leur opposition notamment à cette clause controversée.

«Nous devons continuer la pression»

L’ancien ministre de la Défense, Benny Gantz, a appelé dimanche au dialogue, estimant «qu’on peut arriver à un accord, mais nous devons arrêter» la législation sur cette mesure. Selon le gouvernement, la réforme vise notamment à rééquilibrer les pouvoirs, en diminuant les prérogatives de la Cour suprême, que l’exécutif juge politisée, au profit du Parlement. Ses détracteurs estiment qu’elle risque d’ouvrir la voie à une dérive antilibérale ou autoritaire.

«Nous devons continuer la pression, nous devons sauver notre démocratie», affirme à l’AFP Amir Goldstein, qui a passé la nuit devant le Parlement. Des milliers de personnes ont défilé dimanche, à Jérusalem, pour appeler au dialogue entre gouvernement et opposition, a constaté un journaliste de l’AFP.

Approuvée en première lecture dans la nuit du 10 au 11 juillet, la clause sur le «caractère raisonnable» avait contraint en janvier, Benjamin Netanyahu, à démettre de ses fonctions le numéro deux du gouvernement, Arié Dery, condamné pour fraude fiscale, à la suite de l’intervention de la Cour suprême.

(AFP)

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