footballAltach est sauvé: l’incroyable tour de force de Ludovic Magnin
Le Vaudois a réussi l’impossible. Sauver un club mort à l’intérieur et à l’extérieur à son arrivée en début d’année. La victoire décisive est tombée vendredi face à Tirol (2-1) lors du dernier match.
- par
- Florian Vaney Altach
Parce que le championnat autrichien ne jouit pas d’une cote d’enfer en Suisse, la valeur de l’exploit sera peut-être amoindrie. Qu’elle vole haut pourtant! Il faut parler d’une résurrection. Ludovic Magnin a redonné vie à une équipe morte autant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Cet hiver encore, le SCR Altach n’existait plus sur le terrain, n’existait plus dans le cœur de sa région et pouvait préparer sa descente en deuxième division sans que cela n’émeuve grand monde. Vendredi, le club du Vorarlberg s’est offert le match dont il n’osait même plus rêver. Une victoire, celle du maintien, face à Tirol, 2-1. Point final d’une histoire grandiose.
Depuis l’arrivée du coach vaudois en début d’année, tout semble avoir été écrit, scénarisé pour mettre au point le conte de fées idéal. Le cimetière du début, un stade boudé, une équipe sans relief qui traîne loin derrière tout le monde au classement. Puis l’éclaircie progressive. Une équipe de psychologues pour s’attaquer au nœud du problème de la lanterne rouge: la tête. La méthode Magnin qui prend. Cette division des points salutaires avant le tour final. Pour la première fois de l’histoire de la Bundesliga autrichienne depuis que la formule a été adoptée, l’équipe qui a marqué le moins de points sur l’ensemble de la saison ne va pas couler.
Dernier quart d’heure irrespirable
L’honneur aurait dû revenir à Altach, mais son printemps d’exception a renversé le système. Son redressement n’est pas passé inaperçu. Vendredi, le charmant Schnabelholz était plein à craquer. 9000 personnes pour découvrir le chapitre final, le miracle au bout du miracle. Comment qualifier autrement le déroulement de ce match décisif? L’ouverture du score qui tombe après deux minutes, du plus improbable des cafouillages. Le but de la sécurité faisant suite à deux contres favorables grossiers mais empreints d’une volonté à briser des montagnes. Avec en prime un dernier quart d’heure irrespirable, à dix et après la réduction du score adverse.
Sur son banc, Ludovic Magnin pouvait haranguer une foule qu’il a si largement participé à réunir. S’il devait s’en aller ces prochains jours, au Lausanne-Sport ou ailleurs, son nom résonnera à jamais à Altach. Où le cimetière est devenu jardin.