Un policier genevois condamné pour s’être acharné sur un pigeon

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JusticeUn policier genevois condamné pour s’être acharné sur un pigeon

Un agent a tiré sur un oiseau à la sarbacane avant de lui tordre le cou puis de shooter dans son cadavre.

R.M.
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R.M.
Le policier qui s’en est pris à un pigeon a été condamné pour mauvais traitements infligés aux animaux.

Le policier qui s’en est pris à un pigeon a été condamné pour mauvais traitements infligés aux animaux.

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Un policier genevois a été condamné pour mauvais traitements infligés aux animaux. Il s’est acharné sur un pigeon, lui tirant dessus avant de lui tordre le cou et de le shooter…

Les faits ont eu lieu durant une nuit d’octobre 2021. Un pigeon s’est posé sur les stores d’un magasin situé à côté d’un poste de police où l’agent était de service. Le quinquagénaire a alors décidé de «se débarrasser du nuisible», relate «20 minutes».

Le policier a utilisé une sarbacane. La première fléchette a manqué sa cible. La seconde a touché l’oiseau, qui est tombé.

Mais le pigeon n’était pas mort. L’agent a alors mis un gant de latex et lui a tordu le cou. Puis il a tenté de dissimuler le cadavre en le faisant passer par une bouche d’égout. Mais l’animal était trop gros. Finalement, le policier s’est contenté de balancer le pigeon mort sur la route d’un coup de pied. Il a été écrasé par plusieurs voitures.

«Comportement idiot»

«Les motivations du prévenu relèvent du défoulement ludique et cruel aux dépens d’un être vivant», a tranché le Ministère public genevois dans son ordonnance pénale rendue le 30 juin. Pour la justice, le policier «s’est acharné» sur le pigeon.

«20 minutes» précise qu’il faut une autorisation du canton pour tirer un pigeon.

L’agent a été condamné à une amende de 5000 francs et à 180 jours-amendes à 210 francs avec sursis.

Le policier a reconnu un «comportement idiot» et regrettable mais a dit qu’il avait voulu se débarrasser d’un oiseau qui avait déféqué sur l’entrée des locaux de police. Il affirme n’avoir jamais voulu «s’amuser ou faire du mal à l’oiseau» et a donc fait opposition contre cette décision. L’affaire n’est donc pas close. Mais ce policier risque aussi une sanction disciplinaire, sa hiérarchie se disant «consternée».

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