FrancePremier SMS de l’histoire adjugé 107’000 euros
Transmis par le réseau Vodafone le 3 décembre 1992, le premier SMS qui disait «Merry Christmas» a été mis aux enchères par la maison Aguttes, mardi, sous forme de NFT.
Estimé entre 100’000 et 200’000 euros, le premier SMS de l’histoire, transmis par l’opérateur britannique Vodafone le 3 décembre 1992, a finalement été adjugé 107’000 euros (plus de 111’000 francs). Il a été vendu sous forme de NFT, ces biens numériques certifiés qui bouleversent le marché de la culture, lors d’une vente aux enchères, organisée ce mardi 21 décembre par la maison Aguttes en France.
Reçu à l’époque par Richard Jarvis, collaborateur de Vodafone, lors des fêtes de Noël, le SMS est composé de quinze caractères pour dire «Merry Christmas» (Joyeux Noël). L’acheteur, dont l’identité n’était pas connue dans l’immédiat, est devenu le propriétaire exclusif d’une réplique numérique et unique du protocole de communication original qui a transmis le premier SMS au monde.
Parmi les participants dans la salle, Luigi Caradonna, 18 ans, un jeune entrepreneur qui a fondé une entreprise utilisant la blockchain dans le domaine du jeu vidéo. Il a renoncé lorsque les enchères ont dépassé 75.000 euros. «Je me suis dit que ce serait intéressant d’avoir ce morceau d’histoire et de le garder comme actif jusqu’à l’année prochaine, et de le revendre à Noël prochain», a-t-il expliqué à l’AFP.
L’opérateur Vodafone a indiqué qu’il reversera le produit de la vente au HCR, l’agence des Nations Unies pour les réfugiés.
Nouvelle poule aux œufs d’or
Quasi inconnus il y a encore un an, les NFT se présentent comme un certificat d’authenticité pour un objet, virtuel ou réel, fondé sur la technologie «blockchain», un système inviolable qui authentifie aussi les transactions d’échanges de cryptomonnaies. Un NFT est unique et ne peut pas être échangé contre un équivalent, d’où son nom: «Non-Fungible Token», qui signifie «jeton non fongible» en français.
Ils représentent pour certains la nouvelle poule aux œufs d’or du marché de l’art contemporain et sont devenus en quelques mois des incontournables des maisons d’enchères, atteignant des prix de plusieurs millions de dollars -- le record revenant à une œuvre entièrement numérique de l’artiste américain Beeple avec 69,3 millions en mars chez Christie’s.