Christophe Clivaz dénonce les incohérences valaisannes

«Un aéroport au cœur des Alpes», «Rapidité et discrétion pour tous nos clients», «Les grandes stations à vol d’oiseau»… Les arguments ne manquent pas pour l’aéroport de Sion afin d’attirer les clients privés depuis que l’armée a quitté les lieux. Selon les chiffres publiés par la presse valaisanne, l’aéroport a battu ses records en 2022. Avec 8761 vols enregistrés l’année dernière, ce résultat dépasse largement celui des années précédentes qui tournait autour des 6000 vols.

L’aéroport est prisé par des touristes aisés, des entrepreneurs valaisans ou des industriels étrangers. La provenance des avions est principalement la France et le Royaume-Uni. Mais pour le conseiller national Christophe Clivaz, ce succès commercial est en porte-à-faux avec les ambitions affichées par le canton: «Faut-il applaudir cette politique de l’incohérence? D’un côté, les autorités déclarent vouloir mettre en place des solutions durables et lutter contre le changement climatique, et de l’autre, on accueille à bras ouverts des gens ultra-riches qui émettent avec leur jet 10x plus de CO2 par trajet qu’un voyage en avion de ligne régulier».

D’un point de vue social, le Valaisan y voit aussi un fond d’hypocrisie: «On ne peut pas demander aux gens de baisser leur chauffage et en même temps favoriser ce type de transport. Sans compter que ce sont les contribuables sédunois et valaisans qui financent cet aéroport, qui ne leur sert à rien en termes de mobilité tout en leur amenant nuisances sonores et pollution de l’air».