L’héritière des biscuits Bahlsen quitte l’entreprise le coeur en miettes

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AllemagneL’héritière des biscuits Bahlsen quitte l’entreprise le cœur en miettes

L’arrière-petite-fille de l’entreprise allemande a reconnu avoir été «méchante», «impatiente», «froide» et «dure», tout en confessant avoir eu des accès de panique et des crises de larmes lors de réunions.

Dans un message publié, lundi, sur la messagerie professionnelle LinkedIn, l’arrière-petite-fille du fondateur de l’entreprise Bahlsen, centenaire, a décrit en des termes émus ses problèmes de santé mentale au travail.

Dans un message publié, lundi, sur la messagerie professionnelle LinkedIn, l’arrière-petite-fille du fondateur de l’entreprise Bahlsen, centenaire, a décrit en des termes émus ses problèmes de santé mentale au travail.

AFP

La jeune héritière de l’empire allemand des biscuits et gâteaux Bahlsen a annoncé son départ de l’entreprise familiale, confessant des accès de panique et des crises de larmes dans de nombreuses réunions professionnelles. Le départ surprise, à 29 ans, de Verena Bahlsen du poste de «chief mission officer», chargée de piloter la transformation durable de l’entreprise, avait été annoncé dans un communiqué du groupe la semaine dernière, sans plus de détails.

Mais dans un message publié, lundi, sur la messagerie professionnelle LinkedIn, l’arrière-petite-fille du fondateur de l’entreprise centenaire a décrit en des termes émus ses problèmes de santé mentale au travail. «Je me suis retrouvée à faire une crise de panique au milieu d’un champ de blé allemand avec notre PDG», «j’ai pleuré dans de nombreuses réunions», a-t-elle écrit. «J’ai parfois été méchante ou impatiente, j’ai interrompu les gens alors que j’aurais dû écouter, ou j’ai été froide et dure, alors que j’aurais dû rester douce.»

Verena Bahlsen a remercié ses anciens collègues, qui lui ont «tant appris» lors des deux dernières années passées à relancer trois marques du groupe. Elle s’est cependant sentie souvent «gênée» quand les gens la voyaient dans ses «moments de peur, de surcharge émotionnelle ou d’insécurité».

Polémiques autour des nazis

Verena Bahlsen avait dû s’excuser en 2019, après des déclarations minimisant les souffrances des travailleurs forcés au sein du fabricant à l’époque nazie, qui avaient suscité une polémique. Il y a moins de cinq ans, elle clamait sa fierté d’être «une capitaliste» à la tête d’un quart de l’empire Bahlsen, pour «gagner de l’argent et acheter, avec les dividendes, des yachts et autres choses de ce genre», suscitant les foudres de la gauche allemande.

Toujours sur LinkedIn, elle a déclaré qu’elle voulait prendre du recul, assurant aimer les marques «comme vecteurs entre êtres humains». Elle voudrait raconter à l’avenir des histoires de marques après avoir appris «comment écrire», voire intégrer «un plateau de tournage» et aider à la «création de marques».

L’entreprise fut fondée par l’arrière-grand-père de Verena, Hermann Bahlsen, à la fin du XIXe siècle. Durant la Seconde Guerre mondiale, elle employa plusieurs centaines de travailleurs forcés, originaires pour la plupart de territoires occupés par l’Allemagne nazie, afin de produire des rations alimentaires pour l’armée allemande sur le front.

(AFP)

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