Le Service de renseignement n’a pas espionné le parti des Vert-e-s

Publié

BerneLe Service de renseignement n’a pas espionné le parti des Vert-e-s

Viola Amherd dément toute activité de fichage politique envers les Vert-e-s. Le parti s’était plaint de voir trop souvent son nom dans les dossiers du SRC.

Eric Felley
par
Eric Felley
Pour Viola Amherd, le SRC agit en totale conformité avec les bases légales qui règlent ses activités secrètes.

Pour Viola Amherd, le SRC agit en totale conformité avec les bases légales qui règlent ses activités secrètes.

DR

Au début juin, l’organisation Public Eye et le parti des Vert-e-s ont dénoncé des activités de «fichage» politique de la part du Service de renseignement de la Confédération (SRC). La première faisait l’objet de 400 références dans les dossiers du SRC, dont certaines qui la qualifiaient «d’extrémisme de gauche». Quant au parti des Verts, il était cité plus de 2300 fois dans les documents du service.

L’affaire méritait des éclaircissements à Berne. Lundi, à l’Heure des questions, ce sont les conseillères nationales Aline Trede (V/BE) et Marionna Schlatter (V/ZH), qui ont demandé des explications à la conseillère fédérale Viola Amherd qui a la charge du SRC, en particulier parce qu’elle a annoncé récemment une extension des compétences du SRC.

À la pêche aux renseignements

Pour Viola Amherd, les écologistes n’ont aucun souci à se faire: «Le SRC respecte les exigences de la loi sur les services de renseignement. Entre autres choses, la loi permet que des documents provenant de sources publiques ou des rapports sur des manifestations à potentiel de violence soient déposés dans les systèmes du SRC. Ces informations peuvent parfois inclure des noms de partis ou d’hommes politiques, qui peuvent ensuite être trouvés dans une recherche en texte intégral. Mais le SRC ne s’intéresse qu’aux aspects substantiels, qui pourraient menacer la sécurité intérieure ou extérieure de la Suisse».

La Valaisanne estime donc que les procédures respectent les bases légales, notamment la suppression des données inutiles: «Le SRC a nettoyé ses bases de données en 2020 et 2021 et a supprimé environ 4 millions de données. Le SRC supprime et archive ses données conformément aux exigences légales».

Révision par mise en cause

Il n’est pas question non plus de revoir les projets du SRC La conseillère fédérale a rappelé que les objectifs de la révision de la loi sur le renseignement sont: «L’élargissement des mesures de recherche soumises à autorisation dans le domaine de l’extrémisme violent, la réorganisation du stockage des données au SRC et le transfert des tâches de l’organe de contrôle indépendant pour l’exploration radio et l’exploration du réseau câblé (OCI) à l’Autorité de surveillance des activités de renseignement (AS-Rens). Le Conseil fédéral ne voit aucune raison de suspendre ce projet», a-t-elle conclu.

Ton opinion

6 commentaires