Commerce: Le Royaume-Uni rejoint le partenariat de libre-échange transpacifique

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CommerceLe Royaume-Uni rejoint le partenariat de libre-échange transpacifique

Londres a annoncé vendredi rejoindre le partenariat de libre-échange transpacifique CPTPP après 21 mois de négociations, son accord commercial le plus important depuis le Brexit.

Le Premier ministre britannique Rishi Sunak le 30 mars 2023.

Le Premier ministre britannique Rishi Sunak le 30 mars 2023.

AFP

Ce faisant, le Royaume-Uni devient le premier pays d’Europe à rejoindre le CPTPP, qui comptera ainsi 12 pays pour un PIB de 11’000 milliards de livres sterling (12’460 milliards de francs), souligne Downing Street dans un communiqué. Le bloc regroupe 500 millions d’habitants et 15% du PIB mondial avec le Royaume-Uni.

Mettant en avant le fait que le Royaume-Uni n’aurait pas pu rejoindre ce partenariat s’il avait toujours été membre de l’Union européenne, Downing Street vante ainsi la manière dont le pays «saisit les opportunités» de ses «nouvelles libertés commerciales post-Brexit», alors que les bénéfices de la sortie du bloc se font toujours attendre.

Plus de 99% des exportations de marchandises britanniques vers les pays du CPTPP sont exonérées de droits de douanes, relève Downing Street, qui cite des produits phares comme les fromages, l’automobile, le chocolat, les machines, ou encore le gin et le whisky. Le secteur des services bénéficiera également de formalités administratives réduites. À terme, l’apport pour l’économie britannique atteindra 1,8 milliard de livres sterling, selon des estimations citées par Londres.

«Cet accord démontre les véritables bénéfices économiques de nos libertés post-Brexit», a déclaré le Premier ministre britannique, Rishi Sunak. En rejoignant le CPTPP, le Royaume-Uni se place «au centre d’un groupe d’économies du Pacifique dynamiques et en pleine croissance», a-t-il salué, cité dans le communiqué. «Les entreprises britanniques bénéficieront à présent d’un accès sans égal à des marchés allant à l’Europe au Pacifique Sud», a-t-il ajouté.

«Prendre le temps»

La ministre du Commerce, Kemi Badenoch, a quant à elle mis en avant les bénéfices en termes d’emploi pour les entreprises britanniques et l’accès à une porte d’entrée plus large à la région indo-pacifique, d’où est attendue «la majorité de la croissance mondiale».

Le Royaume-Uni et les pays membres du CPTPP doivent à présent finaliser les dernières étapes légales et administratives avant la signature formelle de l’accord cette année.

Depuis sa sortie effective de l’UE et du marché unique européen au 1er janvier 2021, le Royaume-Uni cherche à nouer des accords commerciaux tous azimuts pour doper son commerce international. Londres a notamment conclu des traités commerciaux avec l’UE et d’autres États européens, mais aussi avec des pays plus lointains comme l’Australie, la Nouvelle-Zélande ou Singapour. Des discussions sont en cours avec l’Inde ou le Canada.

En revanche, l’accord tant espéré par les Britanniques avec les États-Unis se fait attendre et les négociations avec Washington piétinent.

Signé notamment par la Nouvelle-Zélande, l’Australie ou encore le Canada et le Japon, le CPTPP est le plus important pacte de libre-échange de la région. L’ex-président américain Donald Trump avait annoncé le 23 janvier 2017 le retrait de son pays de cet accord, auquel son pays était initialement partie, avant même son entrée en vigueur – qui a lieu par étape depuis décembre 2018.

Le Royaume-Uni avait déposé sa candidature pour rejoindre le CPTPP en février 2021. Les négociations avaient démarré en juin de la même année. En novembre dernier, Rishi Sunak avait affirmé que son pays devait «prendre le temps» de négocier de bons accords commerciaux avec ses partenaires dans le sillage du Brexit, tranchant avec la volonté de ses prédécesseurs de conclure rapidement de tels accords.

(AFP)

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