Guatemala: L’investiture du président élu Bernardo Arévalo retardée

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GuatemalaL’investiture du président élu Bernardo Arévalo retardée

Le parlement guatémaltèque, contrôlé par l’opposition, retarde la cérémonie d’investiture du président élu Bernardo Arévalo prévue ce dimanche.

À l’extérieur du parlement, des centaines de partisans de Bernardo Arévalo ont forcé des barrages de police pour s’approcher du bâtiment.

À l’extérieur du parlement, des centaines de partisans de Bernardo Arévalo ont forcé des barrages de police pour s’approcher du bâtiment.

AFP

La cérémonie d’investiture du président élu du Guatemala, Bernardo Arévalo, attendue dimanche après des mois d’incertitudes, était retardée par le parlement contrôlé par la nouvelle opposition.

La cérémonie d’investiture de Bernardo Arévalo, élu en août sur une promesse de lutte contre la corruption endémique dans le pays classé 150e sur 180 selon le classement de Transparency international, devait commencer à 15h00 locales (22h00, heure suisse). Mais des débats agitaient l’hémicycle pour savoir si les députés du parti avec lequel il a remporté les élections devaient être inscrits comme indépendants. Ils se poursuivaient à minuit (heure suisse).

«Les députés ont la responsabilité de respecter la volonté du peuple exprimée dans les urnes. Ils tentent de violer la démocratie avec des broutilles et des abus de pouvoir», a écrit Bernardo Arévalo sur le réseau social X. «Ce qu’ils font, c’est retarder l’installation du parlement, de la dixième législature, parce qu’ils ne veulent pas donner le pouvoir au président Arévalo», avait plus tôt accusé le député José Ines Castillo.

Manœuvres dénoncées

À l’extérieur du parlement, des centaines de partisans de Bernardo Arévalo ont forcé des barrages de police pour s’approcher du bâtiment, a constaté l’AFP. Le parquet et la procureure générale du Guatemala Consuelo Porras, placée sur une liste d’acteurs «corrompus» du ministère de la Justice des États-Unis, avaient obtenu la suspension provisoire du parti de Bernardo Arévalo pour des irrégularités supposées lors de sa création en 2017.

Le parquet avait également tenté d’obtenir l’annulation des élections ou la levée de l’immunité de Bernardo Arévalo et de sa vice-présidente élue, des manœuvres vertement dénoncées par les États-Unis, l’UE, l’ONU et encore par l’Organisation des États américains (OEA).

Les présidents chilien Gabriel Boric, colombien Gustavo Petro ou encore le chef de la diplomatie de l’UE Josep Borrell et des représentants des États-Unis et du roi d’Espagne doivent assister à son investiture. «Le peuple guatémaltèque et la communauté internationale nous observent», a ajouté Bernardo Arévalo dans son message sur X.

«Lent coup d’État»

Une réunion des ministres des Affaires étrangères assistant à l’investiture a été convoquée d’urgence par le Costa Rica. Fils du réformateur Juan José Arévalo, premier président démocratiquement élu du Guatemala en 1945 après des décennies de dictature, Bernardo Arévalo, 65 ans, n’a eu de cesse de dénoncer un «lent coup d’État» pour empêcher le respect des urnes.

Il succède au président sortant de droite Alejandro Giammattei, pointé du doigt pour son soutien à la procureure générale Consuelo Porras, et sous le mandat duquel plusieurs procureurs luttant contre la corruption, profondément enracinée au sein du gouvernement et des institutions, ont été arrêtés ou contraints à l’exil.

(AFP)

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