SuisseAprès les yogourts et les céréales, les boissons vont aussi être moins sucrées
Des entreprises, dont Coca-Cola, se sont engagées mardi à réduire la teneur en sucre des sodas. Pour le sel, par contre, il y a de la résistance.
- par
- Yannick Weber
Il y aura bientôt moins de sucre dans votre Coca, dans le Rivella ou dans le non moins fameux jus de pomme dilué Schorle. Mardi, des entreprises se sont engagées à réduire volontairement la teneur en sucre de leurs boissons dans une déclaration signée en compagnie du conseiller fédéral en charge de la santé Alain Berset, qui salue «la voie volontaire» choisie.
En chiffres: d’ici à fin 2024, la teneur en sucre des «boissons rafraîchissantes» devra être réduite de 10%. «Des enquêtes montrent que 38% des sucres ajoutés présents dans notre alimentation proviennent des boissons», relève l’Office fédéral de la sécurité alimentaire (OSAV). L’accord prévoit le même objectif pour les boissons lactées.
Le volontariat fonctionne bien
Parmi les signataires, Coca-Cola Suisse, qui commercialise, outre le Coca, le Fanta, les thés froids Fuse tea et des boissons énergisantes; Rivella; Ramseier; Vivi Kola ou encore Volg. Ils rejoignent une quinzaine de sociétés, dont Nestlé, Aldi, Coop, Migros, Danone, Cremo ou Emmi, qui faisaient déjà partie de la «Déclaration de Milan», du nom de l’accord signé à l’origine en 2015.
Ces dernières s’étaient engagées à réduire le sucre dans les yogourts et les céréales. Alain Berset, mardi, en a tiré un bilan. Qui a dépassé les attentes. «La teneur en sucres ajoutés des yogourts a baissé de plus de 5% depuis 2018 et celle des céréales pour le petit déjeuner de 13%. L’objectif était de 5% pour les yogourts, et de 8% pour les céréales», relève Berne, qui se félicite en outre que de plus en plus de produits sans sucre du tout font partie des assortiments.
Le sel fait de la résistance
En Suisse, on consomme en moyenne 25 morceaux de sucre par jour, avec le lot de problèmes de santé que cela implique. Il en va de même pour le sel, dont la consommation moyenne est «nettement supérieure» aux recommandations de l’OMS (près du double). L’OSAV a tenté d’inclure dans l’accord des objectifs pour la réduction du sel. Mais il relève de façon très diplomate que l’industrie agroalimentaire a fait preuve «d’une absence de soutien jusqu’à présent». Dès lors, l’État «s’apprête à examiner des mesures réglementaires». Les discussions pourraient donc changer de saveur à l’avenir.
La contrainte ne passe pas
Plusieurs initiatives cantonales ont tenté de réguler par la loi la présence de sucre dans les produits alimentaires. Elles ne sont que très peu couronnées de succès. Au niveau national, une proposition d’intervenir déposée par Laurence Fehlmann Rielle (PS/GE) a été rejetée en janvier par la commission de la science, qui estime que la «réduction de sucre sur une base volontaire est judicieuse dans le contexte actuel».
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