Conflit Israël-HamasLes groupes pro-iraniens ne peuvent pas «rester silencieux»
Selon l’Iran, il est «normal» que les mouvements qui lui sont proches, dont le Hezbollah, réagissent face aux crimes commis à Gaza. Toutefois, il est urgent, pour Téhéran, de mettre fin à la guerre.
Le chef de la diplomatie iranienne a prévenu, mardi, que les groupes pro-iraniens dans la région ne pouvaient pas rester «silencieux» face à la guerre entre Israël et le Hamas palestinien, en soulignant l’urgence de mettre fin à la guerre.
«Il est normal que les groupes et les mouvements de la résistance ne restent pas silencieux face aux crimes» commis dans le territoire palestinien de la bande de Gaza, a affirmé Hossein Amir-Abdollahian, lors d’une visite au Qatar, à l’issue de sa rencontre avec l’émir du Qatar, Tamin ben Hamad Al-Thani. «Ils n’écouteront les conseils de personne, donc il faut que nous profitions de la dernière opportunité politique pour mettre fin à la guerre.»
Ces propos interviennent alors que les attaques de groupes soutenus par la République islamique dans la région se multiplient contre Israël et son allié américain, accusé de le soutenir dans sa guerre contre le Hamas, déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien en Israël, le 7 octobre.
Mardi, les rebelles Houthis du Yémen ont promis de poursuivre leurs attaques contre Israël. Ils avaient auparavant affirmé avoir lancé des drones contre Israël.
À la frontière nord d’Israël, les échanges de tirs sont quasi quotidiens avec le Hezbollah libanais, l’un des mouvements pro-iraniens les plus puissants de la région, faisant craindre l’embrasement de toute la région. Les troupes américaines, elles, ont été attaquées à 14 reprises en Irak et neuf en Syrie ces deux dernières semaines, selon le Pentagone.
Doha et Téhéran appelle à un cessez-le-feu
À Doha, Hossein Amir-Abdollahian s’est également entretenu avec son homologue qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, qui a lui aussi mis en garde contre une extension du conflit et appelé à un cessez-le-feu immédiat, selon l’agence de presse qatari QNA.
Le Qatar et l’Iran sont tous deux de fervents défenseurs de la cause palestinienne et entretiennent des relations avec le Hamas. Le riche émirat du Golfe accueille la plus grande base militaire américaine au Moyen-Orient, tout en abritant le bureau politique du Hamas et son chef en exil, Ismaïl Haniyeh.
Le Qatar a utilisé ses canaux de communication avec le Hamas pour jouer un rôle dans la libération de quatre des près des 240 otages détenus par le mouvement islamiste à Gaza.