ImmigrationL’UDC met Élisabeth Baume-Schneider au pied du mur
En cette année électorale, l’UDC veut mettre la question de l’asile au premier plan. Elle fixe déjà ses exigences à la nouvelle ministre jurassienne pour stopper l’asile.
- par
- Eric Felley
Réunis en fin de semaine à Bad Horn (TG), les cadres de l’UDC ont fait le tour de la question migratoire en Suisse. Pour le parti conservateur, ce sera clairement un des thèmes des élections fédérales d’octobre 2023. «La Suisse a déjà atteint la limite des 9 millions d’habitants, écrit-elle dans un communiqué publié samedi. Le système d’asile est un échec: des dizaines de milliers de demandeurs d’asile illégaux arrivent dans notre pays avec des bandes de passeurs criminels. De plus, les saboteurs antidémocratiques du Parlement et des tribunaux refusent d’appliquer le droit en vigueur».
Le ton est donné et s’adresse déjà à la nouvelle cheffe du Département de justice et police, la socialiste jurassienne Élisabeth Baume-Schneider, «pour qu’elle veille enfin à l’application systématique des lois et des mandats constitutionnels acceptés par le peuple». Le conseiller national Gregor Rutz (UDC/ZH) poursuit dans la même veine: «La politique migratoire est un fiasco; il n’y a pas seulement trop d’étrangers qui arrivent, ce sont aussi les mauvais».
Le solde migratoire
Son collègue Andreas Glarner (UDC/AG) veut démontrer par les chiffres l’impact de l’immigration. Considérant un solde migratoire de 67 000 personnes pour 2022: «Concrètement, 67 000 habitants supplémentaires nécessitent: 29 000 logements, 134 médecins, 318 lits d’hôpitaux, 502 infirmiers, 35 dentistes, 251 classes, 61 écoles, 35 175 voitures et 17% de la production d’électricité de la centrale nucléaire de Mühleberg, récemment fermée».
La liste des recommandations
L’UDC a donc listé ses exigences pour la ministre Élisabeth Baume-Schneider:
Stopper immédiatement l’accueil des demandeurs d’asile. Les personnes entrant illégalement en Suisse doivent être refoulées aux frontières.
Insister auprès du Conseil fédéral sur le contrôle de nos frontières nationales. Le système Schengen/Dublin a échoué. La protection des frontières extérieures de l’UE ne fonctionne pas malgré les milliards versés.
Veiller enfin à des statistiques propres sur l’immigration et, en particulier dans le domaine de l’asile, de présenter les coûts effectifs pour les contribuables.
Mettre enfin en œuvre de manière conséquente les mandats constitutionnels relatifs à la gestion de l’immigration et au renvoi des étrangers criminels.
Contrôler régulièrement les admissions provisoires et de veiller immédiatement au renvoi des parasites de l’asile dans leur pays d’origine.