VoileChristian Wahl et son «w-team» remportent le Bol d’Or Mirabaud
Le skipper du Décision 35 entre dans la légende de la course: avec huit victoires, il est désormais le régatier le plus titré de l’histoire. Il a devancé le TF35 «Artexplora» de Loïck Peyron.
- par
- R. Ty/comm.
La 83e édition du Bol d’Or a réuni 438 voiliers ce week-end sur le Léman. La course s’est déroulée dans des conditions très légères et a été longuement dominée par les catamarans Décision 35 et M2, conçus au début des années 2000. Sur le dernier quart du parcours, Loïc Peyron et son TF35 «Artexplora» sont revenus aux avant postes, mais sans jamais menacer le leader.
Positionnés dans le groupe de tête dès le départ de la course, Christian Wahl et son équipe de jeunes, constituée de Romuald Hausser, Romain Defferard, Nelson Mettraux, Guillaume Rol et Mathieu Cadei ont pris la tête de la course à la sortie du petit lac, pour ne plus la quitter.
Maîtrisant parfaitement les subtiles variations du vent, le «sorcier du Léman», comme est surnommé Christian Wahl, a contrôlé la course de bout en bout, franchissant la ligne d’arrivée à 22 h 24'16''.
«Je suis extrêmement heureux, a déclaré le skipper de «w-team» au terme de la course. C’est une magnifique victoire d’équipe, à laquelle je souhaite aussi associer notre météorologue Philippe Jeanneret, avec lequel nous avons beaucoup travaillé en amont de la course. Notre victoire est un condensé de mon expérience et de la fraîcheur des autres membres de l’équipe.»
Longtemps deuxièmes de la course, les jeunes régatiers du «Okalys Youth Project», barré par Arnaud Grange, ont pris une mauvaise option au large d’Yvoire et perdu tout espoir de remporter la victoire. A l’inverse, le brillant et toujours redoutable Loïck Peyron, skipper du TF35 «Artexplora», est patiemment revenu au contact de la tête de course. Il occupait une confortable deuxième place lors de l'arrivée du vainqueur, suivi à distance respectable par le Décision 35 «Okalys Youth Project» et un groupe compact comprenant les M2, «Blackpearl», «DCM Systematic advisors» et «Victorinox», ainsi que les TF35 «Zen Too» et «Alinghi Red Bull Racing», revenus de très loin.
Le retour de «Libera Raffica»
Chez les monocoques, une très belle lutte a opposé tout au long de la journée le «Luthi 1090 Katana» de Philippe De Weck au «Psaros 40 Cellmen», sans oublier le «QFX» de Thomas Jundt et les meilleurs Psaros 33, «Carpediem Cube», «Eole 7» ou «Raijin». Mal parti, le «Libera Raffica» a effectué une seconde partie de course époustouflante et évoluait parmi les meilleurs multicoques aux alentours de minuit.
La classe la plus représentée de la flotte, celle des Surprises (107 unités) a été dominée tout au long de la journée par «Adrénaline Les 2 Rives», de Thierry Campiche. Pour la grande majorité des concurrents, la nuit allait être longue. Et notamment pour les Surprises, qui ont commencé à franchir la barge du Bouveret alors que les vainqueurs sabraient déjà le champagne à Genève.