Football: Le Zurichois Wilfried Gnonto dans l’histoire italienne et suisse

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FootballLe Zurichois Wilfried Gnonto dans l’histoire italienne et suisse

Le petit attaquant du FC Zurich est, semble-t-il, devenu mardi le premier joueur du championnat de Suisse à marquer pour la Squadra Azzurra.

Robin Carrel
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Robin Carrel
Wilfried Gnonto a «un peu» sauvé l’honneur italien, mardi soir.

Wilfried Gnonto a «un peu» sauvé l’honneur italien, mardi soir.

AFP

Mardi soir, coup de tonnerre dans le ciel allemand. Ce n’est pas la large victoire de la «Mannschaft»(5-2) qui a le plus secoué le football suisse, lors de cette partie de Ligue des nations. Mais bien le but inscrit à la 78e par Wilfried Gnonto, au rebond et à deux mètres des buts, après un premier arrêt de Manuel Neuer. Le jeune Italien du FCZ est devenu, à 18 ans et 222 jours, le plus précoce à marquer pour la Squadra, depuis un certain Bruno Nicolè, en 1958.

Mais forcément, derrière, est venue une interrogation. Quel était le dernier joueur du championnat de Suisse à avoir marqué pour les quadruples champions du monde? Est-ce seulement déjà arrivé? Cette simple question est à même de vous ruiner une journée de travail juste pour essayer de trouver la réponse. Parce que si les Italiens sont (très) nombreux à avoir joué en Helvétie – plus de 200, y compris les binationaux dans l’élite, près de 250 à l’échelon inférieur – très rares sont ceux à avoir été «capés». Donc forcément, marqué…

Les noms s’enchaînent, les souvenirs reviennent… On rigole de certains passages comme celui de Robert Acquafresca au FC Sion. Mais l’attaquant qui n’a joué que 7 matches de Super League et 2 de Coupe de Suisse en deux ans en Valais ne compte que des sélections avec les M21 transalpins (16 caps/10 buts quand même). Il y a aussi eu Cristian Ledesma, l’Italo-Argentin furtivement Luganais (1 sélection).

Très vite, seulement trois noms se détachent: Roberto Di Matteo, Giancarlo Antognoni et Guerino Gottardi. Le premier, champion d’Europe aux commandes de Chelsea en 2012, a été sélectionné 34 fois et a marqué à deux reprises. Mais le milieu formé à Schaffhouse et passé par Aarau a connu sa première cape un an et demi après son départ pour la Lazio. Le Bernois Gottardi, lui, qui a évolué neuf ans sous les couleurs laziale, n’a jamais été sélectionné.

Giancarlo Antognoni lors du Mondial 82 face au Brésil.

Giancarlo Antognoni lors du Mondial 82 face au Brésil.

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Pour Antognoni (73 sélections/7 buts), c’est un peu l‘inverse de Di Matteo. L’homme était une légende à la Fiorentina, où il a joué 15 ans, avant de venir terminer sa carrière en pente douce à la Pontaise. Quand il a foulé les pelouses helvétiques pour la première fois en 1987, il n’avait plus porté le maillot italien, depuis près de quatre ans. Il y avait bien aussi Marco Tardelli (St-Gall en 87, dernier but avec l’Italie en finale du Mondial 82), et Gennaro Gattuso (Sion en 2012, 1 but «italien» en 2000), mais leur heure de gloire était aussi passée depuis longtemps.

Tout ça pour vous dire qu’il semble bien que Wilfried Gnonto soit le premier et le seul joueur du championnat de Suisse, à avoir marqué pour l’Italie…

Sinon, mais ça n’a pas grand-chose à voir, on a le frère jumeau du Bâlois Sebastiano Esposito, Salvatore (SPAL, Serie B), qui a joué contre l’Angleterre récemment. Sans marquer. Son frangin des rives du Rhin, lui, ne compte que des sélections juniors. Il y aurait aussi à mentionner l’ancien Sédunois Federico Dimarco, 4 sélections et une passe décisive, mardi soir, sur le but de… Gnonto. Mais ça aussi, ça ne répondait pas à notre question de base.

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