Circulation: Un péage urbain à Bienne n’est pas une utopie

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CirculationUn péage urbain à Bienne n’est pas une utopie

Payer pour rouler en ville, sauf pour se rendre directement dans un parking collectif, c’est une idée qui fait son chemin.

Vincent Donzé
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Vincent Donzé
Le but est de désengorger les rues du centre de la ville, comme la rue Dufour…

Le but est de désengorger les rues du centre de la ville, comme la rue Dufour…

lematin.ch/Vincent Donzé

La Confédération a retenu hier une tarification de la mobilité planifiée par les autorités biennoises. L’intégration de ce péage urbain dans un projet pilote n’est pas une utopie, mais elle passe par une étude de faisabilité pour une mise en œuvre d’ici quatre à sept ans.

Le coût et le bénéfice d’un péage urbain doivent être analysés, tout comme son efficacité, avec pour objectif de réduire la masse de trafic motorisé dans la cité en poussant les conducteurs sur les axes de contournement. Le maire Erich Fehr ne trouve pas le projet prématuré, même après l’ajournement du contournement autoroutier de la cité: «Contourner le centre-ville, c’est déjà possible», a-t-il déclaré à la radio «RJB»

«Les gens qui traversent simplement le centre-ville pour aller ailleurs devront payer», a martelé Erich Fehr. Déposé ce printemps, le projet prévoit la perception d’une redevance sur le trafic individuel motorisé de manière à investir le gain dans des mesures favorables aux déplacements écoresponsables. La taxe est censée fluidifier et de soulager le trafic en zone urbaine. Il est prévu de varier le tarif selon les heures.

…en poussant les automobilistes qui la traversent sur la ceinture routière.

…en poussant les automobilistes qui la traversent sur la ceinture routière.

lematin.ch/Vincent Donzé

La stratégie s’appuie sur trois principes. Primo: orienter le trafic sur les axes principaux existant selon la logique «contourner plutôt que traverser». Secondo: favoriser la mobilité piétonne et cycliste, ainsi que les transports publics. Tertio: encourager l’utilisation des parkings collectifs en soustrayant leurs utilisateurs du péage urbain à condition d’utiliser le parking le plus proche.

«Il faudra des applications mobiles qu’on ne connaît pas encore», mais «on vit dans l’aire de la digitalisation», a indiqué Erich Fehr sur «RJB», en évoquant une véritable «smart city». Son idée consiste à rendre la ville plus attractive en gagnant de la place en surface pour des activités socioculturelles et commerciales, avec de plus grandes terrasses.

Le maire de Bienne prévoit d’entamer l’étude de faisabilité au cours des trois prochaines années. Si les résultats des études de la Confédération et de la Ville de Bienne devaient s’avérer positifs, la mise en œuvre du projet serait envisageable dans un délai de quatre à sept ans, sous réserve de l’entrée en vigueur d’un cadre législatif au niveau national et cantonal.

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