La Chaux-de-Fonds – Le rhinocéros a déménagé avant ses congénères

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La Chaux-de-FondsLe rhinocéros a déménagé avant ses congénères

Les animaux naturalisés du Musée d’histoire naturelle sont transportés dans leurs nouveaux quartiers.

Vincent Donzé
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Vincent Donzé
Les animaux naturalisés du Musée d’histoire Naturelle quittent l’Hôtel des postes…

Les animaux naturalisés du Musée d’histoire Naturelle quittent l’Hôtel des postes…

Muzoo/Pablo Fernandez

Avec un rhinocéros pour emblème, le déménagement des animaux naturalisés du Musée d’histoire naturelle a démarré la semaine dernière à La Chaux-de-Fonds. Déplacée à côté du zoo du Bois du Petit-Château, cette collection constituera la partie figée du futur Muzoo, fusion du mort et du vivant, d’un musée et d’un zoo.

Ce déménagement intervient quatre ans après l’octroi d’un crédit de 5,7 millions par le Conseil général pour la naissance du Muzoo. L’administration est déjà regroupée au Replat du Dahu 1, le dahu étant un animal imaginaire dont les pattes sont plus courtes d’un côté à force de tourner dans le même sens autour d’une montagne.

Concept novateur

Fermé depuis huit ans, le Musée d’histoire naturelle fait sa mue après avoir mis à profit sa fermeture pour dresser l’inventaire détaillé de ses 80 000 pensionnaires, dont 66 insectes, tous conditionnés pour être transportés sans rien toucher. Parmi eux, certaines raretés, comme un pic impérial qui n’existe plus dans la nature.

L’idée d’une fusion est née en 2014. Le musée et le zoo sont dans l’ADN des Chaux-de-Fonniers, même si la fréquentation du zoo gratuit est dix fois supérieure à celle du musée. Associer les animaux vivants et naturalisés, c’était un concept novateur unique en Suisse et en Europe.

…pour se rendre à l’Ancien-Stand, à côté du zoo du Bois du Petit-Château.

…pour se rendre à l’Ancien-Stand, à côté du zoo du Bois du Petit-Château.

Muzoo/Pablo Fernandez

Le déménagement a été l’occasion de répertorier et de nettoyer les animaux, certains enduits de suie suite à un incendie. Le tannage des anciennes peaux ayant été réalisé avec des produits toxiques, leur manipulation a été effectuée en combinaison, avec moult précautions. Quand un insecte ravageur est passé par là, l’animal infesté a été placé en quarantaine et l’utilité d’une réparation a été évaluée.

Ce check-up complet constitue une véritable renaissance. Les animaux naturalisés ont été fixés sur des socles et placés dans des boîtes. Tous les emballages ont été fabriqués sur mesure, sachant que beaucoup d’animaux resteront dans leur boîte, une fois placés dans un tiroir.

Éléphant, zèbre, crocodile: la collection la plus compliquée à déménager est composée d’animaux exotiques naturalisés par Albert Monard, un scientifique qui s’est approvisionné en Afrique entre 1928 et 1947.

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