Oeuvres restituées: «L’Indiana Jones du monde de l’art» a encore frappé

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Restitution«L’Indiana Jones du monde de l’art» a encore frappé

Arthur Brand, détective d’art néerlandais, a pu mettre la main sur six nouvelles toiles. Il avait retrouvé un Van Gogh, il y a un mois.

Arthur Brand avait retrouvé le mois passé «Le jardin du presbytère de Nuenen au printemps», une toile de Vincent Van Gogh.

Arthur Brand avait retrouvé le mois passé «Le jardin du presbytère de Nuenen au printemps», une toile de Vincent Van Gogh.

AFP/Photo d’archives

Un détective d’art néerlandais surnommé «l’Indiana Jones du monde de l’art» a récupéré six nouveau tableaux, dont un portrait de Guillaume d’Orange et la première représentation connue d’un roi du VIIe siècle.

Arthur Brand a fait les gros titres dans le monde entier, le mois dernier, lorsqu’il a retrouvé un Van Gogh volé fourré dans un sac Ikea, et estime que ce succès largement médiatisé le mène à davantage de découvertes. Les six tableaux retrouvés avaient été dérobés de la mairie de Medemblik, dans le nord du pays, le mois dernier.

Même si leur valeur monétaire n’est pas énorme – environ 100’000 euros (quelque 95’041 francs) – les oeuvres revêtent une certaine importance historique. L’une de celles-ci représente le plus ancien portrait connu de Radboud, roi des Frisons à partir de 680 après J.C.

«Au moins vous faites quelque chose de bien»

Arthur Brand regardait tranquillement un match de football, vendredi soir, lorsque la sonnette a retenti et qu’un homme dans une camionnette lui a demandé de l’aider à décharger des marchandises.  «Je lui ai demandé: «Qu’allons-nous décharger?». Il a répondu avec un sourire: «Eh bien, les peintures de Medemblik»», raconte le détective.

Après le cambriolage en septembre, Arthur Brand avait été largement cité dans la presse néerlandaise, affirmant que les malfaiteurs auraient dû voler six vélos, bien plus faciles à revendre. Ces commentaires, ainsi que la publicité ayant entouré la récupération du Van Gogh, ont probablement conduit les voleurs à simplement restituer les tableaux, selon Arthur Brand.

«Dans certains cas, ils les brûlent, juste pour se débarrasser des preuves, car ils découvrent qu’ils ne peuvent pas les vendre», a-t-il expliqué à l’AFP. «Je suis donc très reconnaissant qu’ils aient décidé de faire ce qu’il faut. Voler, c’est mal, mais si vous le restituez, au moins vous faites quelque chose de bien», a-t-il ajouté.

Pas d’argent

Arthur Brand espère que cet élan mènera également à la retrouvaille d’un autre chef-d'œuvre disparu: «Deux garçons riants», un Frans Hals dérobé en 2020. Il compte également retrouver la trace d’œuvres volées au musée Isabella Stewart Gardner, à Boston: des peintures de Vermeer, Manet et Rembrandt, valant ensemble près de 500 millions de dollars.

Les autorités de Medemblik avaient promis une récompense de 10’000 euros pour le retour des tableaux, mais cette somme n’a pas été réclamée. Arthur Brand a déclaré qu’il ne demanderait pas l’argent. «Je leur ai dit de me donner un bon livre», a-t-il plaisanté.

(AFP)

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