Football: Nul entre l’Allemagne et l’Angleterre, l’Italie prend la tête

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FootballNul entre l’Allemagne et l’Angleterre, l’Italie prend la tête

Il n’y a pas eu de vainqueur à Munich entre Allemands et Anglais, dans le groupe 3 de la Ligue des nations. Un groupe que l’Italie domine après sa victoire contre la Hongrie.

Harry Kane a égalisé sur penalty pour l’Angleterre à la 88e minute.

Harry Kane a égalisé sur penalty pour l’Angleterre à la 88e minute.

AFP

Dans un grand classique du foot mondial, l’Allemagne et l’Angleterre se sont neutralisées mardi à Munich (1-1), à l’issue d’un match intense et souvent spectaculaire où Harry Kane a marqué son 50e but en sélection. Pour l’Angleterre, ce but de Kane sur penalty à la 87e minute, répondant à l’ouverture du score de Jonas Hofmann (51e), évitera une délicate gueule de bois.

Samedi, la Hongrie avait mis fin à une série record de 22 matches sans défaite dans le temps réglementaire des Trois Lions, et une deuxième défaite consécutive aurait inévitablement été mal vécue. L’Allemagne, pour sa part, reste invaincue en onze matches depuis l’arrivée de Hansi Flick sur le banc après l’Euro. 

Par rapport à l’équipe qui avait piétiné contre l’Italie (1-1), le coach allemand Hansi Flick avait remplacé sept joueurs, dont les stars de l’attaque Serge Gnabry et Timo Werner. Son homologue Gareth Southgate avait procédé à cinq changements après la défaite à Budapest (1-0), en titularisant notamment Raheem Sterling et en laissant Trent Alexander-Arnold sur le banc.

Match du rachat

Les deux formations avaient clairement l’obligation de se racheter après leurs faux-pas de samedi. Et la partie a débuté à cent à l’heure, avec un tir de Kai Havertz stoppé par Jordan Pickford dès la première minute, et une réponse de Harry Kane, cette fois arrêtée par Manuel Neuer, cinq minutes plus tard. Le ton était donné, et le rythme n’a jamais baissé. 

Hofmann, déniché par le sélectionneur Hansi Flick au Borussia Mönchengladbach, a finalement débloqué le compteur à la 51e minute. Bien servi dos au but dans la surface par Joshua Kimmich, il a pivoté et battu Pickford d’un tir tendu (1-0).

La suite a encore été une histoire de gardiens. Neuer a sauvé son camp deux fois au moins, mais Pickford s’est montré à la hauteur, en décourageant successivement Thomas Müller (70e) et Timo Werner (75e), entré comme joker.

Une faute de Nico Schlotterbeck dans la surface sur Harry Kane, confirmée par la VAR en toute fin de match (88e), a offert au génial anglais l’occasion d’arracher un nul, qui reflète finalement plutôt honnêtement la physionomie de la partie.

Duel de coéquipiers en Hongrie

L’Italie, de son côté, a retrouvé des couleurs et un enthousiasme oublié pour dominer la Hongrie (2-1), mardi à Cesena, lors de la 2e journée de Ligue des nations, en profitant du vent frais apporté par quelques nouvelles têtes comme Wilfried Gnonto.

Le soutien en tribunes du Premier ministre hongrois Viktor Orban et d’une bruyante colonie de supporters n’a pas suffi aux Magyars pour confirmer leur victoire initiale surprise contre l’Angleterre (1-0).

L’entraîneur italien de la Hongrie Marco Rossi, ex-partenaire du sélectionneur azzurro Roberto Mancini dans les années 1990 à la Sampdoria, avait pourtant reconduit une équipe quasi-identique, avec pour seul changement le gardien Dénes Dibusz.

Ce dernier a sorti une belle manchette sur une tête de Gianluca Mancini (21e) mais n’a rien pu sur la superbe frappe en lucarne de Nicolo Barella (30e). Ce but a récompensé une belle première période d’Italiens ayant retrouvé cette fraîcheur qui leur avait permis de briller à l’Euro, évanouie ensuite lors des désastreuses qualifications pour le Mondial 2022.

Première titularisation pour Gnonto

Comme contre l’Allemagne (1-1) samedi, Roberto Mancini a décidé d’ouvrir en grand les portes en offrant sa première titularisation à Gnonto, 18 ans, trois jours après son entrée tonique contre la Mannschaft.

L’attaquant du FC Zurich a été titularisé à gauche d’un trident offensif de poche, avec Giacomo Raspadori et Matteo Politano, à l’avant d’un onze reposant sur un solide noyau de la Roma (Mancini, Cristante, Spinazzola et Pellegrini).

Choix payant puisque la Nazionale a fait le break juste avant la pause. Pellegrini, trop altruiste deux minutes plus tôt seul devant le but, s’est rattrapé en concluant un centre en retrait de Politano (45e). À la 60e, Gianluca Mancini s’est chargé de ranimer les espoirs hongrois en détournant dans ses filets un centre de Attila Fiola.

Mais avec son enthousiasme retrouvé, l’Italie a su défendre sa courte avance. Cette victoire convaincante ne la remettra certes pas dans l’avion pour le Qatar, mais elle lui redonne un horizon et du moral, avant d’aller défier samedi une Angleterre revancharde un an après la finale de l’Euro.

(AFP)

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