Hockey sur glaceLa charge monstrueuse sur Timo Meier fait jaser en NHL
L’attaquant suisse Timo Meier a été mis K.O. par un violent bodycheck du capitaine des New York Rangers lors de l’acte VII remporté par les New Jersey Devils.
- par
- Cyrill Pasche
Le règlement de la NHL considère la charge monstrueuse – avec un impact directement contre la tête – dont a été victime le Suisse Timo Meier lors de l’acte VII face aux New York Rangers comme correcte. Mais de nombreux observateurs estiment qu’il est probablement temps d’adapter le règlement et de protéger les joueurs en position vulnérable.
Rappel des faits: dans la nuit de lundi à mardi, en troisième période de l’acte VII du premier tour des play-off entre les New Jersey Devils et les New York Rangers, l’attaquant suisse Timo Meier pénètre dans la zone offensive des Rangers à vive allure.
Le défenseur de la formation new-yorkaise, Jacob Trouba, craint pour ses charges «à l’ancienne» souvent spectaculaires et dangereuses – «open ice hits» – arrive lui aussi à pleine vitesse, à contresens. Timo Meier, qui a le contrôle du puck et la tête baissée, s’écroule sous la violence du choc. Les images sont glaçantes.
Les arbitres estiment pourtant que la charge est techniquement légale. Pas de pénalité. L’ailier suisse des Devils reste étendu sur la glace, visiblement K.O., avant de pouvoir retourner aux vestiaires avec l’aide des soigneurs. L’international helvétique est revenu sur le banc des Devils à la 58e minute, mais il n’a plus griffé la glace.
Solide comme du roc appenzellois, Timo Meier n’a pas été rancunier, comme en témoignent les images de sa poignée de main avec le capitaine des Rangers, Jacob Trouba, après la qualification des New Jersey Devils pour le deuxième tour des play-off.
En Suisse aussi, récemment, des charges similaires, certes moins violentes, ont aussi fait jaser: celle du capitaine du HC La Chaux-de-Fonds, Daniel Carbis, sur l’ailier québécois du HC Ajoie, Jonathan Hazen, lors du barrage de promotion/relégation. Carbis avait écopé de deux minutes de pénalité – avant d’être menacé sur le banc des pénalités par un officiel du HC Ajoie armé d’un couteau suisse (!) – tandis que Hazen, victime d’une luxation de l’épaule, n’a plus rejoué de la série.
Ou celle du défenseur de Genève-Servette, Roger Karrer, sur l’attaquant du HC Bienne Tino Kessler au premier match de la finale des play-off. Karrer n’avait pas été pénalisé ni suspendu, Kessler n’avait pas pu terminer le match.
Si ces charges peuvent être considérées comme correctes d’un point de vue technique, certaines d’entre elles, à l’image de celle de Jacob Trouba sur Timo Meier en NHL, mettent tout de même grandement en danger la santé des joueurs, souvent en position vulnérable. À une époque où les conséquences ravageuses des commotions cérébrales sont pourtant connues de tous, ne serait-il pas judicieux de revoir le règlement?