Football: Kastriot Imeri, un transfert majeur pour le football suisse

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FootballKastriot Imeri, un transfert majeur pour le football suisse

Les 3 millions de francs évoqués pour le passage du Genevois de Servette à Young Boys entrent tout droit dans les plus grosses transactions entre clubs suisses.

Valentin Schnorhk
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Valentin Schnorhk
Kastriot Imeri a convaincu Young Boys de casser sa tirelire.

Kastriot Imeri a convaincu Young Boys de casser sa tirelire.

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C’est donc officiel: Kastriot Imeri est désormais un joueur de Young Boys, et cela n’a rien d’anodin. Le chemin est logique pour un joueur de 22 ans, plein d’ambitions et notamment celle de se préparer au mieux pour un éventuel saut futur à l’étranger et – peut-être – même la Coupe du monde au Qatar. Que le club bernois s’y soit intéressé l’est tout autant: le Genevois fut l’un des meilleurs joueurs de Super League la saison passée. Ce qui est en revanche un peu moins habituel, c’est le montant de la somme de transfert déboursée par YB: autour de 3 millions de francs, sans les bonus et éventuels pourcentages à la revente.

Autrement dit, Kastriot Imeri devient de fait l’un des joueurs les plus chers de l’histoire du football suisse. Du moins lorsqu’on évoque simplement les transferts entre clubs de Super League. Parce que Bâle s’est rarement retenu lorsqu’il a fallu entériner la venue de certains étrangers (Cabral ou Palacios pour les plus récents) ou le retour d’internationaux (à l’instar d’Alex Frei et Silvan Widmer). Mais d’autres clubs ont également mis la main à la poche lors des vingt dernières années.

Les plus gros transferts entre clubs suisses

En revanche, les grosses transactions entre clubs de Super League demeurent rares. Cela s’explique: des budgets limités, peu de contrats «blindés» et la concurrence de l’étranger. Sans oublier la densité du championnat qui n’incite pas forcément à renflouer les caisses d’un rival plus ou moins direct. Il faut donc un environnement favorable. Même si Young Boys n’a pas été titré l’an dernier, sa domination actuelle et son ambition pour retrouver le succès y contribuent.

Financièrement parlant, les Bernois ont la possibilité de frapper de gros coups, comme Bâle il y a une décennie. Ce sont d’ailleurs les Rhénans qui détiennent la palme de la plus grosse somme déboursée pour un transfert entre deux clubs suisses, avec le recrutement de Raul Bobadilla, alors attaquant de Young Boys, pour environ 3,5 millions de francs en janvier 2013, période où le FCB était intouchable en Suisse.

Il n’y a donc là pas un hasard à voir YB signer deux des plus gros transferts de l’histoire du mercato «national» lors du même été. En plus d’Imeri, le club de la capitale a en effet signé Filip Ugrinic en provenance du FC Lucerne pour environ 2,5 millions de francs en juin dernier. Comme dans le cas d’Imeri, il y a là l’arrangement qui contente tout le monde: le joueur, YB et bien sûr le club qui le vend.


Pour Servette, un pactole

Les caisses sont renflouées et pour Servette, la somme encaissée est très importante. Elle n’est pas record (le départ de Sonny Anderson pour Monaco en 1994 avait rapporté 8 millions, avant un pourcentage important sur la vente du Brésilien au Barça), mais les Grenat n’avaient pas vendu aussi bien depuis… Philippe Senderos, leur actuel directeur sportif, parti pour environ 4 millions de francs à Arsenal en 2002.

En 2002, Servette avait encaissé environ 2 millions de francs pour Philippe Senderos, alors défenseur prometteur de 17 ans.

En 2002, Servette avait encaissé environ 2 millions de francs pour Philippe Senderos, alors défenseur prometteur de 17 ans.

Lafargue

Plus récemment, Julian Esteban avait rejoint Rennes en 2006 pour 2 millions de francs, alors que YB – déjà – avait lâché 900’000 francs (sans les bonus) pour acquérir Jean-Pierre Nsame en 2017. Cet été, le club genevois a également vendu Roggerio Nyakossi pour environ 2 millions de francs à l’OM.

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