Des affaires de corruption ébranlent la Principauté

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MonacoDes affaires de corruption ébranlent la Principauté

Le maire et quatre autres personnes sont inculpés après des perquisitions et plusieurs gardes à vue en lien avec le dossier.

Une photo prise le 28 juin 2011 montre une vue générale de la ville de Monaco avec le Rocher où se trouve le palais royal.

Une photo prise le 28 juin 2011 montre une vue générale de la ville de Monaco avec le Rocher où se trouve le palais royal.

AFP

Le maire de Monaco, Georges Marsan, a été inculpé aux côtés de quatre autres personnes pour des faits de corruption, a-t-on appris samedi auprès du parquet général de la Principauté. «Dans le cadre d’une information judiciaire dont sont chargés les trois juges d’instruction monégasques des chefs de corruption active sur un agent public national, corruption passive par un agent public national, trafics d’influence actif et passif, prise illégale d’intérêt par un agent public national et association de malfaiteurs, (…), cinq personnes dont le maire de Monaco, M. Georges Marsan, ont été présentées aux magistrats instructeurs qui les ont inculpées et placées sous contrôle judiciaire», indique Stéphane Thibault, procureur général de Monaco, dans un communiqué.

Le parquet a précisé qu’au départ ce sont six personnes qui avaient été placées en garde à vue dans ce dossier, dans le cadre duquel plusieurs perquisitions ont été réalisées au cours des deux derniers jours. Les investigations se poursuivant, le magistrat précise qu’il n’est «pas possible de divulguer plus d’informations sur l’enquête, couverte par le secret», rappelant au passage que «les personnes inculpées (ndlr: la terminologie locale pour une mise en examen) restent présumées innocentes».

Cette nouvelle affaire de corruption présumée, après notamment celle née du conflit entre le milliardaire russe Dmitri Rybolovlev, propriétaire de l’AS Monaco, et le marchand d’art suisse Yves Bouvier, impliquant plusieurs personnalités locales, intervient alors que la Principauté est sous pression de l’Europe.

En janvier, Moneyval, l’organe de lutte antiblanchiment du Conseil de l’Europe, a publié un rapport réclamant des «améliorations fondamentales pour renforcer l’efficacité de la supervision des enquêtes et des poursuites en matière de blanchiment de capitaux et de la confiscation des produits du crime». A la publication de ce document, le gouvernement monégasque a promis vouloir «se conformer aux meilleurs standards internationaux».

(AFP)

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