InterviewChris Hemsworth défie la nature sur Disney+
L’interprète de Thor participe à une série documentaire spectaculaire, «Sans limites», qui vise à montrer comment l'on peut vivre mieux et plus longtemps. Il se confie au matin.ch.
- par
- Henry Arnaud, Los Angeles
Dans la série documentaire «Sans limites», Chris Hemsworth brave tous les dangers, pour montrer comment l'on peut vivre mieux et plus longtemps. Au fil des épisodes, l’interprète de Thor dans les films Marvel se soumet à une multitude de challenges physiques. A voir actuellement sur Disney+.
Qu'est-ce que le tournage de «Sans limites» vous a enseigné?
Une reconnaissance pour tout ce qui compose mon existence. Au fil de ce tournage qui s'est étalé sur une année, j'ai appris à apprécier les bains de glace, le sauna, la chaleur, le jeûne intermittent et différents entraînements… A chaque fois que je surmontais un de ces challenges, j’appréciais ma vie un peu plus.
Dans l'un des épisodes, vous laissez des spécialistes des effets spéciaux vous vieillir de plusieurs décennies, y compris votre épouse, l'actrice espagnole Elsa Pataky.
Je n'avais pas la moindre idée de ce qui m'attendait, en me soumettant à cette épreuve. Chaque journée était une expérience unique et parfois pleine d'émotions. Personne ne m'a expliqué ce qui allait se passer. Soudainement, quelqu'un m'a touché une épaule et j'ai su instantanément que c'était Elsa. J'ai ressenti sa vulnérabilité, à ce moment-là. Il y avait quelque chose de très simple entre nous mais aussi de complexe et de beau qui m'a fait songer à toutes ces années passées ensemble. Mais aussi à notre futur. Je me dis que nous avons beaucoup de belles choses, concernant notre avenir ensemble. Et qu'il faut profiter de chaque instant comme s'il s'agissait du dernier. Je ne suis pas prêt à quitter ce monde. Je veux vivre encore plus de moment avec ma famille.
Le reste de votre famille et vos proches apparaissent aussi dans des épisodes de «Sans limites». Est-ce votre choix?
C'est l'équipe de production qui a eu cette idée. Cela permet d'avoir plusieurs points de vue, quand on évoque, par exemple, les différentes habitudes alimentaires. Cela m'a plu d'être entouré de ma famille et d'amis car j'ai pu me montrer tel que je suis dans le privé, sans être l'acteur que le public connaît. L'avantage d'avoir mes proches dans la série, c’est aussi que cela m’oblige à rester vrai.
Qu'avez-vous appris sur vous avec cette série?
J'ai réalisé à quel point j'aime manger et que je ne veux plus jamais avoir à suivre un jeûne strict de ma vie! (Il rit.)
Est-ce que cela a été la pire épreuve de votre existence?
Chaque épisode a apporté son lot de défis, pour être honnête. Le plus dur a été de nager dans de l'eau glacée avec Ross Edgley. A la fin, la douleur était à la limite du supportable.
Au final, regrettez-vous votre métier d'acteur?
Non, mais je vais prendre du recul, pour des raisons personnelles. (N.d.l.r.: un test génétique effectué lors du tournage de cette série a révélé ses très fortes prédispositions pour développer la maladie d'Alzheimer) C'est vrai que le plus complexe a été d'être à l'aise devant des caméras, sans jouer. J'ai l'habitude de me cacher derrière un personnage et de plonger dans un univers de fiction qui n'a rien à voir avec ma vie. «Sans limites» m'a apporté, en ce sens aussi, une expérience unique.