Sport et santéLa pandémie a fait mal à l’activité sportive des Suisses
Une étude menée par la Confédération sur plus de 2000 participants montre un recul du mouvement dans le pays, depuis la période Covid, particulièrement en Suisse romande.
- par
- FVA
Un quotidien modifié, des habitudes chamboulées, c’est aussi un rapport au sport bouleversé. La Confédération place aujourd’hui des mots sur un ressenti né durant la pandémie. Les Suisses ne se sont pas adonnés à des activités sportives de la même manière qu’à leurs habitudes durant la période Covid, qu’il s’agisse du temps qu’ils y passent ou de la discipline choisie. La réalité actuelle met une autre question au cœur du débat: les tendances observées sont-elles faites pour perdurer?
L’OFSPO s’est approché de 2130 personnes, questionnées sur leur pratique du sport avant, pendant et après la pandémie. Se dégagent plusieurs constats, à commencer par un recul général de l’activité sportive. Un recul plus frappant en Suisse romande et italienne que dans le reste du pays. On pouvait l’imaginer, la population s’est également davantage tournée vers la pratique du sport en extérieur ou directement à domicile. Ce qui s’est traduit par un intérêt toujours plus marqué pour la randonnée (58% des Suisses disent en faire), de loin l’activité physique la plus populaire entre nos frontières. De l’autre côté du tableau, la natation, le ski de piste et, plus étonnant, la course à pied ont perdu en adhérents depuis début 2020.
«Le recul de l’activité sportive n’est pas dramatique, mais il est sans précédent», pointe l’OFSPO. Depuis l’an 2000, la sédentarité totale est passée de 27 à 18%, et le groupe prétendant pratiquer du sport plusieurs fois par semaine de 42 à 53%. Cependant, les chiffres les plus avantageux apparaissent en 2020, où seuls 16% des interrogés disaient ne jamais faire de sport, contre 57% pour la seconde catégorie.
Les séniors plus actifs que jamais
Plus de 30% des sondés considèrent que la pandémie a joué un effet négatif sur leur mouvement. À ce titre, la fin de celle-ci (estimée à mars 2022 dans l’étude) a fait naître un regain d’intérêt pour la pratique sportive. 18% des gens se disent moins actifs, depuis le retour à la normale, contre 31% assurant l’inverse.
On note également des différences frappantes entre genres. La baisse de l’activité physique depuis début 2020 se fait particulièrement sentir chez les hommes de moins de 45 ans et chez les femmes de 45 à 59 ans. En revanche, les plus de 60 ans ont largement augmenté leur activité avec la pandémie.
Les grands axes du sport suisse restent la protection des jeunes, la mobilité sportive de la jeunesse, la promotion des femmes dans les fonctions dirigeantes, le développement du sport d’élite par l’armée et l’organisation de grandes manifestations sportives respectueuses de l’environnement.