Trafic de drogue – Les Etats-Unis demandent l’extradition de l’ex-président hondurien

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Trafic de drogueLes États-Unis demandent l’extradition de l’ex-président hondurien

Les États-Unis ont demandé au Honduras l’extradition de l’ex-président Juan Orlando Hernandez, qui a quitté le pouvoir le mois dernier et qui est soupçonné par Washington de trafic de drogue.

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AFP

Sur Twitter, le ministère des Affaires étrangères du Honduras a indiqué de son côté avoir remis à la Cour suprême du pays une «communication officielle de l’ambassade des États-Unis» demandant formellement l’arrestation d’un «politique hondurien» aux fins d’extradition, sans préciser le nom de cette personne.

L’ancien président se trouve actuellement au Honduras, a indiqué la source proche du dossier à l’AFP. Un important dispositif de sécurité était visible dans la nuit de lundi à mardi autour de sa résidence dans le quartier de San Ignacio, à Tegucigalpa.

Juan Orlando Hernandez, désigné habituellement par ses initiales JOH, a quitté le pouvoir le 27 janvier à l’issue de deux mandats à la tête du Honduras.

Son frère cadet et ancien député, Antonio «Tony» Hernandez, a été condamné en mars 2021 aux États-Unis à la prison à vie pour trafic de drogue. Les procureurs de New York soupçonnent JOH d’être son complice.

Un autre des proches de l’ancien chef d’État, Geovanny Fuentes Ramirez, a lui aussi été condamné à perpétuité la semaine dernière pour narcotrafic par le tribunal fédéral de Manhattan, à New York.

«La drogue dans les narines des gringos»

Durant le procès, les procureurs ont accusé JOH d’avoir aidé l’accusé à faire passer de la cocaïne aux États-Unis. Geovanny Fuentes Ramirez a lui-même affirmé pendant l’audience que le président Hernandez lui avait dit qu’ils allaient «mettre la drogue dans les narines des gringos» sans même qu’ils s’en rendent compte. Juan Orlando Hernandez a rejeté ces accusations qu’il a qualifiées de «vengeance», affirmant avoir fait arrêter et livrer aux États-Unis de nombreux narcotrafiquants.

Au Honduras, JOH est aussi accusé par ses adversaires politiques de corruption dans le cadre de contrats d’infrastructures et de fournitures pour lutter contre la pandémie de coronavirus.

Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a révélé le 7 février que Juan Orlando Hernandez figurait, depuis le 1er juillet 2021, sur une liste de personnes accusées par les États-Unis de corruption ou d’atteintes à la démocratie en Amérique centrale. JOH a «commis ou facilité des actes de corruption et de narcotrafic, et utilisé des gains de ces activités illicites pour des campagnes politiques», avait affirmé Antony Blinken dans un communiqué.

(AFP)

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