Ski alpin – Pourquoi les skis Head tiennent-ils la forme olympique? 

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Ski alpinPourquoi les skis Head tiennent-ils la forme olympique?

Cinq des six titres olympiques décernés lors des épreuves de ski alpin des Jeux de Pékin ont été remportés par des athlètes skiant sur la marque autrichienne. Sont-ils plus rapides que les autres?

Sylvain Bolt Yanqing
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Sylvain Bolt Yanqing
En descente, la marque autrichienne de ski a célébré un triplé emmené par le Bernois Beat Feuz.

En descente, la marque autrichienne de ski a célébré un triplé emmené par le Bernois Beat Feuz.

AFP

Sur les pistes artificielles de Yanqing, Petra Vlhova est la seule championne olympique qui n’est pas équipée de skis Head après six épreuves disputées (sur onze) jusqu’à présent en ski alpin. La Slovaque a porté ses skis Rossignol dans les airs après avoir été titrée en slalom à Pékin.


La domination de la marque que dirigeait le nouveau président de la FIS, Johan Eliasch, est écrasante. Onze des 18 athlètes médaillés en ski alpin ont dévalé les pentes avec les skis de couleur blanche aux pieds. «Pour moi, ce sont de véritables fusées et les meilleurs du monde», n’a pas hésité a lâché l’Autrichien Johannes Strolz, champion olympique surprise du combiné. Pour réaliser son exploit, le slalomeur a emprunté les skis de descente de son compatriote Matthias Mayer, champion olympique en super-G et médaillé de bronze en descente. 

«C’est un ski qui apprécie ce type de neige, froide et artificielle»

Beat Feuz, champion olympique de descente

Dans la discipline reine, chez les hommes, l’ancienne marque de Didier Cuche a carrément fêté un triplé. «C’est un ski qui apprécie ce type de neige, froide et artificielle, expliquait le champion olympique de descente Beat Feuz en début de semaine. C’était déjà le cas il y a quatre ans aux JO de PyeongChang ou à Beaver Creek (USA).»

«Comme le ski Head ne saute pas et qu’il reste bien par terre, il peut prendre de la vitesse.»

Justin Murisier, l’un des outsiders du géant dimanche


De son côté, Marco Odermatt se sentait un brin désabusé face au «monstre» de la concurrence après sa septième place en descente. «C’est difficile d’aller aussi vite que les descendeurs de Head qui ont un ski très bon sur cette neige.»

Un ski qui ne saute pas 

Son point fort? «C’est sa tranquillité, répond Justin Murisier, qui glisse aussi avec des Head aux pieds. C’est un ski qui se pose sur la neige et il a très peu de vibrations. Je dirais qu’il n’est pas très nerveux et c’est vrai que sur des neiges froides, c’est en principe quelque chose qui est très bien. Car comme il ne saute pas et qu’il reste bien par terre, il peut prendre de la vitesse.»

Mais le Valaisan, qui sera l’un des outsiders du géant dimanche (1re manche à 3h15) tient à relativiser. «Déjà, la proportion d’athlètes de cette marque est beaucoup plus élevée que d’autres à Pékin, souligne-t-il. Ensuite, il faut quand même faire la performance. Alexis Pinturault, par exemple, n’a pas fait un bon résultat lors de la descente du combiné alors qu’il skiait avec des Head. Les skis ne te permettent pas non plus de faire des miracles!»

Lors des deux épreuves techniques disputées chez les femmes (géant et slalom), la marque autrichienne n’a pas été aussi dominante en Chine. C’est même la marque française Rossignol qui s’est illustrée en fêtant un doublé en slalom (Vlhová et Liensberger) et une médaille d’argent en géant (Brignone).

Les avantages du ski Head semblent relatifs lorsqu’il y a moins de glisse et plus de virages. A Marco Odermatt de tenter de filer avec ses skis suisses vers sa première médaille olympique dimanche. 

Lara Gut-Behrami a remporté deux médailles aux JO de Pékin, dont l’or olympique en super-G.

Lara Gut-Behrami a remporté deux médailles aux JO de Pékin, dont l’or olympique en super-G.

AFP

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