Football«En sélection, quand les joueurs arrivent, ils se considèrent un peu comme des stars»
Dans une interview accordée à L’Equipe, le désormais ex-sélectionneur de l’équipe de Suisse, Vladimir Petkovic, est revenu sur les raisons de son départ et ses motivations d’entraîner un club.
- par
- Sport-Center
Officiellement en poste à Bordeaux depuis le 27 juillet, Vladimir Petkovic n’a toutefois découvert son nouvel effectif que mardi lors de sa première séance d’entraînement avec les Girondins. Dans une entrevue accordée jeudi au quotidien sportif L’Equipe, l’ancien sélectionneur de l’équipe de Suisse est revenu sur ses motivations d’entraîner un club après sept années passées à la tête de la «Nati».
Après l’Euro réussi avec la Suisse, Petkovic n’a pas vraiment hésité avant de saisir l’opportunité offerte par le club français de Ligue 1. «J’ai passé une première moitié de vacances tranquille, et une seconde très mouvementée, a-t-il reconnu dans l’Equipe. Lorsque j’ai été mis au courant de l’intérêt de Bordeaux, deux choses ont facilité ma réflexion: le fait que je venais de passer sept années en tant que sélectionneur - c’est beaucoup - et notre parcours à l’Euro (élimination en quarts face à l’Espagne après les tirs au but). Même si c’est difficile de partir sur un succès, il faut savoir choisir son moment pour s’en aller. Et ce n’est pas seulement dû à une routine. J’entraînais aussi quand j’étais sélectionneur. C’est le projet de Bordeaux qui m’a intrigué, et même titillé. Savoir que ce ne serait pas facile a été une raison de plus pour y aller.»
Très courte préparation
À Bordeaux, Petkovic a assuré vouloir faire avancer les mentalités sans pour autant devoir adapter sa méthode, maintenant qu’il dirige un club au quotidien au lieu d’une sélection nationale. «Je crois que la recette est la même. Que ce soit en club ou en sélection, on a toujours affaire à des hommes», a-t-il souligné, avant d’admettre que la gestion des différents égos peut s’avérer quelque peu différente. «En sélection, quand les joueurs arrivent, ils se considèrent un peu comme des stars parce qu’ils sont sélectionnés et qu’ils représentent leur pays. En club, ils n’ont pas le même statut mais ils ont tous l’ambition d’être dans le onze, et là, on est sur le même terrain. Tout le monde veut être important, bien traité.»
Dans un club où tout est à reconstruire, le défi sera conséquent pour l’ancien sélectionneur de la «Nati» qui n’aura finalement eu que quelques séances d’entraînement avec son nouvel effectif pour préparer en urgence la reprise du championnat, dimanche à domicile contre Clermont. «Le premier match, c’est toujours un point d’interrogation», a prévenu Petkovic.