Hockey sur glaceEt la frustration a fait dégoupiller le LHC
Meilleurs sur la glace en début de partie pendant deux bons tiers, les Lausannois n’ont pas réussi à convertir leur large domination au niveau des tirs. Ça s’est fini aux poings.
- par
- Robin Carrel - Davos
Alors que le LHC avait débuté la partie en patron, le No 9 lausannois Damien Riat a été sorti pour deux minutes pour une peccadille. Il a bien tenté d'argumenter auprès du directeur de jeu qui l'avait expulsé provisoirement, rien n'y a fait. Pareil pour Lawrence Pilut, quelques instants plus tard. Le Suédois a pesté contre la chute un peu facile de son opposant.
C'était d'autant plus rageant pour les Vaudois que Matej Stransky a marqué le 2-1 (14e) dans la foulée, d'un maître-tir dans la lucarne de Connor Hughes. Le Lausanne HC a beau avoir un box-play très efficace, la répétition des efforts avec un joueur de moins ça pèse. Par contre, samedi soir, John Fust n'aura pas beau jeu de compter et recompter les punitions. Parce que sa troupe a dégoupillé en fin de rencontre et c'était assez moche.
Qu'il y ait deux ou trois chicanes, ainsi que quelques mornifles, je veux bien. C'est les play-off, c'est comme ça que ça marche. Par contre, quand on en vient à démonter la tête d'un type déjà au sol comme Tim Bozon ou, comme Almond, aller charger un adversaire à la tête à quelques secondes de la sirène finale alors que le score est entériné depuis des lustres, c'est un petit aveu de faiblesse mentale.
Avec Michael Hügli qui a pris deux matches tard dans la soirée, Jiri Sekac, qui a sorti le genou, Cody Almond, qui a fait du Cody Almond des mauvais jours, et les coups au sol de Tim Bozon, le LHC peut potentiellement se retrouver avec quatre joueurs de moins à coucher sur la feuille de match lundi soir en Malley. Geoff Ward devra tirer un peu sur la corde de ses cadors et comme le coach a passé sa saison à les économiser, ça ne devrait pas être trop péjorant.
Quelques minutes après cette défaite qui lance une série «best of 3», Jason Fuchs a calmé un peu le jeu. Vu des tribunes, ces pugilats et ces fautes inutiles, ça choque. Mais les joueurs, eux, lors des séries éliminatoires, savent passer des messages et ensuite sauter d'un match à l'autre. Le célèbre «une rencontre après l'autre» seriné au bord de tous les terrains de sport du monde.
«La fin de match, c'est une manière de montrer qu'on est présent, qu'on est encore là, malgré la défaite de ce soir, a répété le Jurassien du LHC. Voilà... Il faudra compter sur nous! On a un gros match à la maison lundi et on a besoin de tout le monde, de tous les spectateurs. On se réjouit déjà de retourner sur la glace.» Sans Hügli, c'est sûr. Pour les trois autres, il va falloir rafraîchir souvent la page des suspensions du site de la Ligue.