FootballEn Super League, tout le monde a encore le sourire
Plus de 210 mouvements ont déjà été enregistrés cet été. Avec sept arrivées en six jours, le néo-promu Yverdon a fait très fort. Mais tout se jouera sur le terrain, dès ce samedi.
- par
- Nicolas Jacquier
C’est l’une des particularités de notre championnat: la Super League reprend ce week-end alors que le mercato bat toujours son plein - il restera même ouvert jusqu’au 7 septembre cet été. Au moment du lever de rideau, 215 mouvements ont déjà été enregistrés dans l’élite helvétique. Hormis quelques gros coups (l’arrivée de Darian Malès à YB en est un), les transferts «retentissants» sont plutôt rares. Ce n’est pas une surprise, on préfère souvent miser sur des paris, avec tout le risque que cela comporte, voire des opportunités. Celle représentée par le retour de Gaël Ondoua à la Praille en est une, que Servette, où le milieu de terrain camerounais a déjà évolué entre 2019 et 2021, n’a pas hésité à saisir.
A l’heure de compléter leur contingent, tous les clubs ne sont pas égaux. Outre la notoriété, il y a les politiques de recrutement, qui peuvent différer autant que les moyens mis à disposition pour les appliquer.
Sans surprise ni faire de vagues, Young Boys a choisi la stabilité. S’il enregistre huit arrivées, le champion sortant ne déplore à ce jour que deux départs, ce qui ne signifie pas qu’il n’y en aura pas d’autres - on pense à ceux, déjà programmés dans la capitale, du joyau Fabian Rieder et de Christian Fassnacht.
A l’opposé, Saint-Gall, Bâle et surtout Grasshopper ont fait le ménage en se montrant particulièrement actifs sur le marché des transferts. Une catégorie à laquelle on associera également Yverdon Sport. Après avoir connu un début de mercato bien timoré, au point d’inquiéter ses fans, le club nord-vaudois rattrape le temps perdu, lui qui n’en finit pas d’annoncer de nouveaux engagements depuis l’arrivée de son propriétaire américain. Avec des signatures qui se sont enchaînées à un rythme effréné.
On n’a pas vérifié en plongeant dans les archives, mais avec pas moins de sept renforts enrôlés en l’espace de ses six derniers jours, Yverdon n’est peut-être pas loin d’avoir battu un record au niveau des emplettes. Et ce n’est certainement pas terminé… Quant à savoir si cette frénésie lui amènera beaucoup de points, c’est une autre affaire. Faire en sorte que tout ce petit monde venu d’horizons différents forme une équipe et puisse cohabiter, voilà bien le plus délicat pour l’entraîneur Marco Schällibaum.
En comparaison, les deux clubs lausannois apparaissent beaucoup plus sages, avec uniquement 11 mouvements enregistrés tant au SLO qu’au LS. Mais tout pourrait encore changer, surtout si les circonstances l’exigeaient. Pour l’heure, il n’y a d’ailleurs encore ni gagnant ni perdant, et chacun peut encore imaginer que son recrutement est meilleur que celui du voisin.
C’est là tout l’avantage des préparations, une période bénie des coaches, lesquels ont tout loisir de pouvoir perdre des parties amicales sans qu’on puisse vraiment leur en tenir rigueur. Une courte période où tous les possibles, tous les scénarios peuvent être envisagés. Et où tout le monde a encore le sourire. Mais avec les premiers résultats et le tout premier classement, tout pourrait vite changer dès ce week-end. Surtout pour les clubs chez lesquels les premiers manquements se seront déjà fait sentir.