France : Un jeune député fait des «live» décriés sur Twitch depuis le parlement 

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FranceUn jeune député fait des «live» décriés sur Twitch depuis le parlement

Avec sa chaîne «DepuTwitch», un élu de La France Insoumise s’est attiré les foudres de certains de ses collègues de l’Assemblée nationale. 

Ugo Bernalicis relaie le flux vidéo de l’Assemblée, qu’il commente en direct.

Ugo Bernalicis relaie le flux vidéo de l’Assemblée, qu’il commente en direct. 

DepuTwitch

Un jeune député français a défendu vendredi ses «live» controversés sur la plateforme Twitch depuis les bancs de l’Assemblée nationale, comme un «exercice d’éducation civique», deux jours après des remontrances dans l’hémicycle.

«Cela permet à des gens de s’intéresser à ce qui passe»

Le député du Nord échange en direct depuis l’hémicycle avec ses quelque 8400 abonnés sur Twitch. Depuis son compte «DepuTwitch», il relaie le flux vidéo de l’Assemblée, qu’il commente en direct, par écrit ou de vive voix en se filmant parfois avec sa webcam. «Cela permet à des gens de s’intéresser à ce qui passe à l’Assemblée nationale, d’avoir des explications en direct et de se sentir partie prenante des débats», a fait valoir auprès de l’AFP Ugo Bernalicis, député trentenaire du parti d’extrême gauche La France Insoumise (LFI).

Vendredi après-midi, il a relancé son «stream» lors des débats à l’assemblée, mais sans déclencher sa webcam, se contentant de tchatter avec ses abonnés. Lors de débats animés mercredi sur le même texte, il avait été rappelé à l’ordre par la vice-présidente de l’Assemblée Valérie Rabault (PS), après des plaintes de députés de la majorité présidentielle. «Communiquer avec l’extérieur pendant la séance publique en retransmettant les flux des débats et des commentaires, ou en les commentant, contrevient» aux règles de l’Assemblée, avait-elle dit.

«Retransmissions pirates sur internet

Le chef de file par intérim du groupe présidentiel, Sylvain Maillard, avait lui déploré des «retransmissions pirates sur internet», qui ont contribué selon lui à électriser les débats mercredi. Mais Ugo Bernalicis conteste, estimant que le règlement ne mentionne «que l’interdiction de téléphoner». Quant à celle de communiquer avec l’extérieur, «ça veut dire que plus personne ne peut faire de tweets», a-t-il ajouté. «Je me filme moi-même, et les seuls autres collègues qu’on peut voir sont ceux derrière moi, ce qui peut techniquement se régler si c’est ça le problème», a-t-il dit. Les règles nécessitant selon lui d’être clarifiées, il envisage en attendant de poursuivre ses «live» mais sans webcam, en se contentant de commentaires écrits.

(AFP)

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