MédiasGuillaume Durand de retour à l’antenne après un cancer à la mâchoire
Le journaliste a été absent pendant huit mois de Radio Classique. Il a expliqué au «Parisien» comment tout a commencé par «un banal mal de dent».
Guillaume Durand a traversé une période très difficile. Le journaliste, qui sort de graves problèmes de santé, a révélé dans une interview pour «Le Parisien» qu’il faisait son retour le 23 janvier après huit mois d’absence sur Radio Classique. Il a en effet été opéré d’un cancer de la mâchoire.
«Ça a commencé par un banal mal de dent au printemps. Début juin, j’ai finalement consulté un stomatologue, qui m’a dirigé vers une radiologue spécialiste des mandibules. Son diagnostic: une dent de sagesse infectée, mais pas de cancer. J’ai eu une première opération. Puis une hémorragie incompréhensible. Un deuxième stomato m’enlève une molaire. Avec biopsie, cette fois. Le lendemain, mon médecin principal m’annonce que j’ai une tumeur cancéreuse. Au plus profond de moi s’est déclenchée une mission commando, à la Rambo, plutôt que de verser dans un torrent de larmes et de mélancolie. C’est très animal comme sentiment, alors que je peux avoir peur d’une souris en temps normal», a-t-il confié.
Guillaume Durand dit «aller mieux» grâce à une opération de dix heures, survenue le 25 juin dernier, au cours de laquelle sa mâchoire a été remplacée par un morceau de péroné, un os du membre inférieur situé au niveau de la jambe, entre le genou et la cheville.
Avec un style de vie plutôt sain, Guillaume Durand a été choqué par la violence avec laquelle il a été frappé par la maladie. Dans une période où le Covid est partout, l’animateur estime qu’il est important de s’exprimer.
«Après avoir entendu les politiques et les médecins, c’est important que les malades parlent. Au-delà du Covid, les disparitions et la mort rôdent. Si mon opération de la mâchoire avait été déprogrammée pour des raisons de pandémie, je ne serais plus là aujourd’hui. Et quand j’ai eu le Covid (ndlr.: en octobre dernier), c’est le vaccin qui m’a sauvé. Sans mes deux doses, je serais mort une deuxième fois. Personne n’est invulnérable. La preuve, je n’ai jamais bu, jamais fumé. Et j’ai eu un cancer d’un type qui boit et qui fume», a-t-il ajouté.
Emmanuel Macron a 10 000 fois raison
Et de conclure avec un message de soutien pour Emmanuel Macron, en pleine polémique autour de ses propos à l’encontre des antivax. «Il a 10 000 fois raison (lorsqu’il dit qu’il veut «emmerder» les non-vaccinés). Entre la liberté de conscience d’un côté et le devoir de citoyen, la morale que je peux tirer de mon expérience c’est: action. On n’est plus dans le débat philosophique. Il faut se battre, lutter et prendre des décisions. On devrait aller encore plus loin avec le passe vaccinal obligatoire pour les plus de 50 ans, comme en Italie. Et ça, dès demain matin», a conclu Guillaume Durand.