FootballL’Arabie saoudite serait proche d’investir dans le FC Schaffhouse
Jimmy Berisha, CEO de l’actuel pensionnaire de Challenge League, a rencontré un prince saoudien à Jeddah. Les contours d’un accord commercial ont semble-t-il été dessinés.
- par
- Brice Cheneval
Et si l’Arabie saoudite investissait en Suisse? Cette surprenante hypothèse a soudainement pris corps du côté de Schaffhouse. Installé à la tête du club début décembre, Jimmy Berisha a été convié à Djeddah par le prince Abdullah bin Saad bin Abdulaziz Al Saud à l’occasion d’un tournoi de football international. «Un grand honneur pour notre club et une bonne occasion de nouer des contacts internationaux», indique le FC Schaffhouse à travers un communiqué.
Le séjour de Jimmy Berisha est allé au-delà de la simple visite de courtoisie: les deux hommes ont échangé autour d’un investissement d’Abdullah bin Saad bin Abdulaziz Al Saud dans l’actuel pensionnaire de Challenge League. Les discussions ont visiblement atteint un stade avancé, à en croire le prince saoudien. «Un accord a été conclu avec le président Jimmy Berisha pour investir dans le club», a-t-il communiqué sur X (ex-Twitter), ajoutant qu’il devrait se rendre au siège du FC Schaffhouse «le mois prochain».
De là à imaginer une entrée au capital, voire un rachat? D’après la seule précision apportée par le club, moins affirmatif que son interlocuteur, il s’agirait plutôt d’un «projet dans le domaine du marketing/commerce». «Pour le FC Schaffhouse et la ville de Munot, c'est une bonne publicité dans une région économique passionnante», ajoute le communiqué.
Un prince à la crédibilité incertaine
Le prince Abdullah bin Saad bin Abdulaziz Al Saud avait déjà fait parler de lui il y a deux mois, en s’exprimant sur un potentiel rachat de l’Olympique de Marseille ou de l’AS Monaco par l’Arabie saoudite. «Je pense que c’est un bon placement d’investir en France», avait-il déclaré au média Carré.
En réponse à cette sortie médiatique remarquée, un spécialiste de la géopolitique du sport avait mis en doute la crédibilité du personnage. «Quand on regarde sa branche de la famille, il n’est pas au cœur du pouvoir et il ne s’exprime pas au nom du royaume saoudien ou de MBS (ndlr: Mohammed ben Salmane, le prince héritier). C'est un prince parmi d'autres», avait commenté Jean-Baptiste Guégan auprès de RMC Sport, ajoutant: «Ce prince Abdullah Saad Abdulaziz Al Saud, on ne sait rien de ses capacités financières».
Au nord de la Suisse, on aimerait éviter le mirage.