Hockey sur glace – A Zoug, Ajoie a pris la peine maximale

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Hockey sur glaceÀ Zoug, Ajoie a pris la peine maximale

Ce cinquième match en huit jours était de trop pour le HC Ajoie, corrigé à Zoug comme il ne l’a encore jamais été cette saison vendredi à Zoug (11-0).

Julien Boegli Zoug
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Julien Boegli Zoug
Dans les buts d’Ajoie, Loïc Galley a vécu une première titularisation compliquée.

Dans les buts d’Ajoie, Loïc Galley a vécu une première titularisation compliquée.

Patrick Straub/freshfocus

Pour ses grands débuts en National League, Loïc Galley a été gâté. Défendre la cage de l’équipe la plus perméable de la catégorie face au champion en titre zougois: le rempart de 19 ans prêté par FR Gottéron a pénétré sur la glace avec la certitude d’y vivre une soirée mémorable, qui avait en réalité tout d’un cadeau empoisonné.

Fallait-il considérer cette première à ce niveau comme une forme de bizutage? On dira que quelle que soit sa performance, le poids d’un revers, dans la situation où se situe son employeur provisoire, n’aurait de toute façon pas pesé sur sa conscience. Après sept minutes de jeu et cinq frappes en sa direction, le néophyte fribourgeois avait déjà laissé passer deux rondelles entre ses jambières. La première sur une déviation de Fabrice Herzog (ou est-ce un but contre son camp de Bastien Pouilly?) alors que les Zougois évoluaient en avantage numérique, la deuxième sur une reprise de Gregory Hofmann.

Différence physique énorme

On pouvait alors craindre une sale soirée pour celui qui s’est contenté jusque-là de défendre la cage des élites de Gottéron et celle de Guin en MySports League. Mais le jeune Galley, à l’instar de ses partenaires, a gagné en assurance au fil des minutes. Tout comme la veille contre le leader fribourgeois, les Jurassiens ne semblaient pas décidés, dans un premier temps au moins, à lâcher prise malgré un retard forcément compliqué à gommer.

Quelques secondes avant le 2-0 de l’attaquant international, Kay Schweri a eu le puck de l’égalisation au bout de la canne. L’attaquant débarqué durant la journée de Langnau – Dario Rohrbach a lui fait le chemin inverse – s’est procuré la plus chaude alerte visiteuse de la première période. Mais le numéro 72, qui terminera au minimum la saison à Porrentruy, a mal négocié sa rupture menée à deux contre un avec Ueli Huber.

Si Ajoie a montré un certain sens de l’entreprise avant de regagner une première fois le vestiaire, il n’a par contre pas été capable de contenir la pression grandissante qui s’est abattue sur lui après la pause. La différence dans le jeu physique a été énorme. Les visiteurs ont été asphyxiés, n’ont plus eu voix au chapitre. Claudio Cadonau puis Hofmann, sa 7e réussite déjà en six matches depuis son retour en Suisse, ont coupé court à toute perspective de retour adverse en l’espace de 79 secondes. Dans sa cage, Loïc Galley a fait ce qu’il pouvait pour que l’addition ne s’alourdisse pas trop vite. Qu’espérer d’autre, franchement? Il a fallu plus de dix minutes dans le tiers médian pour que le dernier de la hiérarchie, par l’intermédiaire d’Asselin, adresse enfin une frappe en direction de Luca Hollenstein, la doublure de Leonardo Genoni (46-15 lors des 60 minutes de jeu).

Sortie de Galley

Face à Dario Simion (21e), face à Hofmann à deux reprises (25e et 26e), la jambière de Galley n’a pas tremblé. Sa mitaine, elle, n’a pas montré la même garantie lorsque Simion a armé sa tentative (25e). Perdu pour perdu, 5-0 ou le double, cela n’aurait de toute manière rien changé. Pour la sixième fois de l’exercice, Tim Wolf pensait pouvoir observer durant toute une rencontre les limites de son collectif depuis le banc. La dernière fois, c’était le 16 novembre contre Ambri, soit trois jours avant le dernier succès ajoulot en date contre Davos.

Mais l’averse qui s’est déversée sur Loïc Galley en début de période finale, avec cinq buts supplémentaires concédés en sept minutes, a néanmoins nécessité l’entrée de l’habituel gardien titulaire. À bout de souffle, Ajoie a été malmené sans ménagement par Zoug, qui a atteint la dizaine à douze minutes du terme grâce à Lino Martschini, une soirée à quatre points pour l’ailier.

Les huit éléments de la Bossard Arena engagés tout prochainement lors des Jeux olympiques ont donc eu droit à une tranquille répétition générale avant de s’envoler pour Pékin. La lanterne rouge, qui campe dorénavant sur 18 revers de rang, retrouvera, elle, la compétition le 25 février à Bienne.

Zoug – Ajoie 11-0 (2-0 3-0 5-0)

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