FootballPierluigi Tami dément une rencontre avec Lucien Favre
Une rumeur disait que le Vaudois avait été contacté en vue du poste de sélectionneur. Le Tessinois affirme que ce n’est pas le cas.
- par
- Valentin Schnorhk Saint-Gall
Qu’on le veuille ou non, le contexte est un peu plus tendu ces temps-ci autour de l’équipe de Suisse. «À chaque rassemblement, chaque match, on tire des leçons. Les joueurs, l’entraîneur, le directeur, tout le monde peut tirer des leçons», lançait ce mercredi le directeur des équipes nationales Pierluigi Tami. On peut se permettre de croire que ces derniers mois, la liste des enseignements est un petit peu plus fournie.
Il y a eu le 2-2 concédé à la dernière minute contre la Roumanie en juin. Il y a surtout eu ce mois de septembre, avec le match nul contre le Kosovo (2-2), la piètre prestation contre Andorre, malgré la victoire 3-0, et, surtout, les déclarations de Granit Xhaka sur la qualité des entraînements.
«Ce n’était pas des critiques contre l’entraîneur, même Granit l’a dit», a répété Tami mercredi. Manière de protéger Murat Yakin. C’est son travail. C’était son choix, aussi, il y a deux ans lorsqu’il a opté pour l’ex-entraîneur de Schaffhouse, qui était alors en concurrence avec Bernard Challandes et René Weiler. Il doit le défendre, et il s’y attelle. Rarement, pour ne pas dire jamais, Pierluigi Tami a visé son sélectionneur dans ses déclarations dernièrement, même quand les performances et les choix le permettaient. Notamment après l’élimination en 8es de finale de la Coupe du monde contre le Portugal, avec cette défaite 6-1.
«Je n’ai rencontré personne»
Reste que le rôle du directeur des équipes nationales est aussi d’anticiper la suite. Murat Yakin dispose d’un contrat qui court jusqu’à la fin de l’année. Il sera automatiquement prolongé jusqu’à la fin de l’Euro 2024, si la Suisse s’y qualifie (probable). Et ensuite? On sait que la relation avec les joueurs, et Granit Xhaka en tête, est compliquée. Et que continuer au-delà de l’Euro avec le même sélectionneur pourrait ne pas être la meilleure des idées.
Le mois dernier, la NZZ affirmait qu’une personne proche de l’ASF avait pris contact avec Lucien Favre. Vraisemblablement pour préparer le terrain pour le poste de sélectionneur. Sinon, pour quoi d’autre? Le Vaudois, bientôt 66 ans, n’a plus de banc depuis son départ de Nice en début d’année. Ce qu’en dit Pierluigi Tami? «J’ai aussi lu ça, mais je n’ai rien à en dire, a balayé le Tessinois. Je ne l’ai absolument pas rencontré. Je n’ai rencontré personne.»
Il n’empêche, difficile de penser que Tami et l’ASF se projettent à long terme avec Murat Yakin. Ou alors il faudrait une spectaculaire inversion de dynamique ces prochains mois.