Liban: Des frappes israéliennes font trois blessés dans l’est

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Trois personnes ont été blessées par des frappes israéliennes visant, dans la nuit de samedi à dimanche, la région de Baalbeck, bastion du Hezbollah dans l’est du Liban.

De la fumée s’échappe du site d’un raid aérien israélien qui a visé la ville de Baalbeck dans la vallée orientale de la Bekaa, au Liban, le 26 février 2024 (photo d’illustration).

De la fumée s’échappe du site d’un raid aérien israélien qui a visé la ville de Baalbeck dans la vallée orientale de la Bekaa, au Liban, le 26 février 2024 (photo d’illustration).

AFP

Il s’agit de la troisième fois, en plus de cinq mois de combats entre le mouvement islamiste libanais Hezbollah et l’armée israélienne, que cette région éloignée de la frontière avec Israël est visée.

«L’aviation israélienne a lancé cinq missiles sur un bâtiment habité de deux étages à al-Osseira, aux abords de Baalbeck», a indiqué le correspondant de l’AFP. Il a ajouté que les frappes ont visé un centre du Hezbollah qui avait été déserté depuis un moment, faisant trois blessés parmi les habitants des immeubles voisins. Le gouverneur de la région, Bachir Khodr, a également fait état sur la plateforme X de trois blessés.

Depuis plusieurs semaines, Israël lance des raids aériens de plus en plus en profondeur sur le territoire libanais, contre des positions du puissant Hezbollah, accentuant les menaces d’une guerre ouverte. Mais la frappe à al-Osseira, à une centaine de kilomètres de la frontière israélo-libanaise, intervient après un calme relatif d’une dizaine de jours entre les deux belligérants.

Escalade depuis le 7 octobre

Samedi, le Hezbollah a annoncé avoir mené plusieurs attaques sur des positions militaires israéliennes, comme c’est le cas quotidiennement depuis le début le 8 octobre des violences transfrontalières, en soutien à son allié palestinien du Hamas à Gaza. Le Hezbollah pro-iranien affirme qu’il ne mettra fin à ses attaques contre Israël qu’en cas de cessez-le-feu à Gaza.

Au Liban, au moins 323 personnes ont été tuées, des combattants du Hezbollah pour la plupart et au moins 56 civils, selon un décompte de l’AFP. Les échanges de tirs incessants, qui étaient d’abord cantonnés aux zones proches de la frontière, ont également déplacé des milliers de personnes dans le sud du Liban, mais aussi dans le nord d’Israël, où selon l’armée, dix soldats et sept civils ont péri.

Fin février, le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a averti qu’une éventuelle trêve à Gaza n’entamerait pas «l’objectif» d’Israël de repousser le Hezbollah de sa frontière nord, par la force ou la diplomatie.

De son côté, le chef du parti chiite avait estimé mi-mars qu’Israël était trop affaibli pour se lancer dans une guerre contre le Liban, au lendemain de frappes israéliennes meurtrières près de Baalbeck.

(AFP)

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