Amérique latineUn candidat à la présidentielle arrêté au Honduras
Accusé de blanchiment d’argent du trafic de drogue et de meurtres, Santos Rodriguez a été arrêté jeudi, à quelques semaines du scrutin du 28 novembre.
Un capitaine en retraite de l’armée hondurienne, Santos Rodriguez, candidat à l’élection présidentielle et témoin de l’accusation aux États-Unis contre Tony Hernandez, frère de l’actuel président, Juan Orlando Hernandez, a été arrêté jeudi par les autorités honduriennes qui l’accusent de blanchiment d’argent du trafic de drogue et de meurtres.
L’arrestation de Santos Rodriguez, qui ne figure pas parmi les favoris de l’élection, intervient à seulement quelques semaines du scrutin du 28 novembre. Le président sortant et plusieurs des candidats à la présidence du Honduras font face à des accusations de corruption et d’implication dans le trafic de drogue.
Selon le parquet, Santos Rodriguez est accusé notamment de «blanchiment d’argent». En outre, un témoin «protégé» assure qu’il détournait à son profit une partie de la drogue et de l’argent saisis lors d’opérations, et qu’il remettait les armes saisies à une organisation criminelle nommée ZIPE. «Selon des témoins il est également impliqué dans la mort de beaucoup de personnes, dont un informateur» de la DEA, l’agence américaine anti-drogue, a indiqué le parquet dans un communiqué.
Il n’est pas favori
L’ancien officier a témoigné de l’implication dans le trafic de drogue de Tony Hernandez, ex-député et frère du président hondurien, condamné aux États-Unis à la prison à perpétuité. Il affirmait ces derniers jours être poursuivi en relation avec ses accusations.
Cependant, dès octobre 2016, l’ambassade américaine à Tegucigalpa indiquait qu’une enquête avait été ouverte contre Santos Rodriguez «pour ses liens présumés avec des activités de trafic de drogue et de corruption». Le président Hernandez a toujours rejeté les accusations portées contre lui et son frère.
Il assure que celles-ci sont le produit de témoignages de trafiquants de drogue qui veulent se venger de lui pour avoir permis leur extradition aux États-Unis. Les candidats favoris pour l’élection présidentielle sont l’actuel maire de Tegucigalpa, Nasry Asfura (Parti National, droite au pouvoir) et Xiomara Castro, du parti Libre (gauche).