TechnologiesExpérimentation d’une nouvelle identité numérique à l’échelle de l’UE
Un consortium s’est réuni ce lundi à Paris. Objectif: «simplifier et sécuriser» les démarches en ligne des citoyens européens. Un programme qui se chiffre à 16 millions d’euros.
Un consortium européen, réunissant notamment 19 Etats membres de l’Union européenne (UE) et l’Ukraine, a lancé lundi à Paris ses travaux pour expérimenter l’identité numérique à l’échelle européenne, afin de «simplifier et sécuriser» les démarches en ligne des citoyens européens.
Mené conjointement par la France et l’Allemagne, ce programme, baptisé «POTENTIAL» et qui bénéficie d’une subvention européenne à hauteur de 16 millions d’euros, est l’un des quatre projets pilotes à grande échelle sélectionnés par la Commission européenne pour expérimenter l’identité numérique en Europe.
L’objectif est de «tester et démontrer l’efficacité des solutions nationales dédiées à l’identité numérique et leur caractère interopérable à l’échelle européenne», sur un calendrier de 26 mois, ont indiqué les parties prenantes dans un communiqué. Parmi les six cas d’usage qui seront testés, l’accès aux services publics électroniques pour permettre aux citoyens de prouver leur identité sur les services gouvernementaux en ligne; l’ouverture de compte bancaire; l’enregistrement de carte SIM permettant l’ouverture d’une ligne téléphonique; ou encore une copie numérique du permis de conduire.
Identité numérique pour au moins 80% de la population
En 2021, Bruxelles avait annoncé un plan visant à permettre à au moins 80% des citoyens d’utiliser une identité numérique pour accéder aux principaux services publics au-delà des frontières de l’UE d’ici 2030. Plusieurs systèmes numériques d’identification sont déjà proposés ou en cours de préparation par des gouvernements, à l’image de l’application France Identité, disponible depuis mai 2022.
«Notre ambition commune, est qu’à partir de juin 2025, le portefeuille d’identité numérique devienne le compagnon d’identité des citoyens français et européens permettant de garantir la sécurité de leurs démarches auprès, par exemple, des administrations, des banques, des opérateurs téléphoniques, du corps médical, tout en gardant la maîtrise de leurs données d’identité», a notamment rappelé lundi le ministère français de l’Intérieur et des Outre-mer.