HOCKEY SUR GLACEHenrik Tömmernes: «Je suis content de le retrouver»
Le Suédois, qui vit ses derniers play-off avec GE Servette, aborde la demi-finale contre le Zoug de Jan Kovar avec appétit. Ses retrouvailles avec l’attaquant tchèque promettent beaucoup.
- par
- Simon Meier
Henrik Tömmernes promène son regard métallique dans le couloir des Vernets. C’est à quelques mètres de là que Ge/Servette entame ce vendredi soir (20h) sa demi-finale de play-off contre Zoug; sa revanche face au double champion en titre, qui l’avait battu voici deux ans en finale. Le défenseur suédois était aux premières lignes. Il n’a pas oublié le traitement de choc qui lui avait été réservé.
On se rappelle notamment la charge de Justin Abdelkader qui l’avait propulsé par-dessus la balustrade lors de l’acte II, le coup à la tête - non sanctionné - de Santeri Alatalo, ou encore le plaquage face contre plexiglas de Jan Kovar lors de l’acte III. «Oui, je m’attends un peu à la même chose, mais je suis habitué - et nous ferons pareil sur leurs joueurs-clés, lâche Tömmernes froidement. Je veux donner le meilleur de mon jeu, rester en maîtrise.»
En 2021, au cœur des échauffourées, sa partition avait connu des failles - deux pucks perdus avaient débouché sur des buts zougois. Des souvenirs effacés, mais une sensation qui demeure. Comme une amertume doublée d’une envie de revanche. «Oui, bien sûr, abonde Henrik Tömmernes. Ils s’étaient imposés 3-0 dans la série mais tous les matches avaient été serrés (ndlr: 1-0, 2-1, 5-1, le score de ce dernier match ayant été de 1-1 à dix minutes de la fin). Je pense que nous sommes désormais une meilleure équipe, mieux préparée. Une chose est sûre: quand tu veux être champion, il faut être capable de battre les gros morceaux. Zoug a remporté les deux derniers championnats. C’est un vrai test et, si nous parvenons à les éliminer, le plaisir n’en sera que plus grand.»
Avec, en bonus, la joyeuse perspective de voir Jan Kovar, attaquant tchèque des Taureaux, quitter l’arène tête basse. Au printemps 2021, les deux hommes s’étaient adonnés à un match dans le match sans merci. «Nous sommes souvent sur la glace tous les deux, donc nous serons amenés à nous croiser, sourit en coin celui qui vit sa sixième et dernière saison aux Vernets. C’est un grand compétiteur et moi aussi. C’est clairement l’un des leaders de cette équipe et il faudra le maintenir sous contrôle, que ce soit avec le puck ou sans. Ce sera une rude bataille, mais je suis content de le retrouver, parce qu’on aime jouer contre les meilleurs. Cela fait deux ans qu’il est du côté des gagnants, donc je me concentre sur l’idée de le battre.»
Gagner pour rêver
Gagner, s’offrir une finale, la possibilité de rêver. Repousser le plus possible la fin de l’aventure en grenat. «Oui, c’est l’idée, pour moi comme pour l’ensemble de l’organisation, appuie celui qui aurait pu disputer son dernier match aux Vernets, vendredi passé en quart contre Lugano. Sur la glace, je ne pense évidemment pas à ça. Mais quand j’ai un moment pour me poser, oui, je l’ai dans un coin de tête - des gens me le rappellent, aussi. Mais je reste concentré sur ce que j’ai à faire, sur ce que je peux contrôler, en prenant les matches les uns après les autres. Oui, j’y pense parfois. Mais je remets vite le curseur sur autre chose.»
Pour l’instant, il est dirigé sur Zoug, double champion de Suisse en titre, Jan Kovar et ses potes.