Royaume-UniIl confesse le meurtre de «sa grand-mère» lors d’un «action ou vérité»
Un jeune homme est devant la justice, accusé d’avoir volontairement déclenché un incendie qui a tué la mère de son beau-père.
- par
- R.M.
La justice britannique juge actuellement une troublante affaire, avec un jeune homme qui a confessé le meurtre de «sa grand-mère» mais revient aujourd’hui sur ses propos.
L’affaire a débuté en mai 2018 avec la mort de Mary Gregory, 94 ans, à Heysham, dans le comté du Lancashire, au nord-ouest de l’Angleterre. Son bungalow avait alors pris feu et la nonagénaire avait été retrouvée inanimée dans sa véranda. Les secours l’avaient prise en charge mais elle était décédée trois jours plus tard à l’hôpital.
La défunte était une grosse fumeuse et elle souffrait de démence: les autorités avaient donc considéré que l’incendie était accidentel.
Son «secret le plus sombre»
L’histoire aurait pu en rester là mais quelques semaines plus tard un jeune homme, Tiernan Darnton, 20 ans, a lâché une lourde confession alors qu’il jouait à «Action ou vérité» avec des amis, relate la BBC. On lui a alors demandé de révéler son «secret le plus sombre». «J’ai un secret que je n’ai révélé à personne. J’ai peut-être tué quelqu’un», a-t-il alors dit, selon le témoignage de ses amis. Puis il aurait précisé qu’il avait tué sa «grand-mère» car il ne voulait plus qu’elle souffre. Précisons que la victime n’était pas exactement sa grand-mère mais la mère de son beau-père.
Le procureur a expliqué que le jeune homme avait confessé une seconde fois le meurtre durant une séance de thérapie, en mai 2019. Il aurait alors évoqué un ami qui «pourrait m’envoyer en prison à cause de ce qu’il sait». Le thérapeute lui a alors demandé s’il voulait dire qu’il avait tué quelqu’un et Tiernan Darnton a hoché la tête.
Une semaine plus tard, une nouvelle session a eu lieu en la présence de son beau-père, Chris Gregory, le fils de la défunte. Le prévenu a alors confessé avoir mis le feu aux rideaux avec son briquet.
«Je suis un monstre»
Tiernan Darnton a été interpellé peu après. Son ordinateur a été saisi et les enquêteurs ont trouvé de troublantes recherches, effectuées un mois après le décès de Mme Gregory: «meurtrier rempli de désespoir», «je suis un meurtrier» et «je suis un monstre et je vais en enfer».
Le procureur a encore expliqué que selon un expert en incendie, le feu a bien été déclenché par une flamme près d’une fenêtre et pas par un mégot de cigarette jeté à terre.
Les témoignages comme les expertises semblent accablants, pourtant le prévenu nie avoir commis quoi que ce soit. Dans une déclaration écrite, il a expliqué que ses confessions devaient être comprises comme «un comportement de recherche d’attention», une volonté de choquer.
Le procès, qui se tient à Preston, se poursuit.