Coupe du monde féminine 2023: Inka Grings: «L'Espagne était une classe trop haute»

Publié

Coupe du monde féminine 2023Inka Grings: «L'Espagne était une classe trop haute»

À l’instar de ses joueuses, la sélectionneuse de l’équipe de Suisse n’a pas eu de mal à reconnaître la large supériorité des Ibères, samedi, après la correction concédée en huitièmes de finale du Mondial (défaite 5-1).

Chris Geiger
par
Chris Geiger
Inka Grings n’avait pas la mine des beaux jours en assistant à la défaite de ses joueuses contre l’Espagne.

Inka Grings n’avait pas la mine des beaux jours en assistant à la défaite de ses joueuses contre l’Espagne.

AFP

La fin de parcours a été brutale pour l’équipe de Suisse à la Coupe du monde féminine organisée aux Antipodes. À l’instar de la troupe de Murat Yakin en décembre dernier au Qatar, la sélection d’Inka Grings est retombée sur terre samedi en huitièmes de finale, après avoir fait naître quelques espoirs durant la phase de groupes terminée à la première place de la poule A .

Dans le mythique Eden Park d’Auckland, théâtre de deux finales de Coupe du monde de rugby à XV (1987 et 2011), la Nati a été étrillée par une Espagne joueuse et supérieure dans tous les compartiments du jeu. Le score final (5-1) aurait d’ailleurs pu être bien plus large sans la grande performance de Gaëlle Thalmann devant les filets helvétiques, à l’occasion du dernier match de sa carrière.

«Il y a de la déception de quitter l’équipe comme cela.»

Gaëlle Thalmann, gardienne de l’équipe de Suisse

Une fin amère pour la Fribourgeoise de 37 ans, aperçue en larmes au coup de sifflet final. «Il y a de la déception de quitter l’équipe comme cela, a confié à la RTS celle qui va désormais être en charge du football féminin au FC Lugano. On aurait voulu faire une meilleure prestation et aller plus loin. J’ai toujours voulu arrêter au meilleur de ma forme, je pense pouvoir dire que c’est le cas.»

Infranchissable lors du premier tour (zéro but encaissé), la gardienne du Real Betis s’est démultipliée entre ses poteaux samedi, mais elle n’a rien pu faire face à la furia d’Aitana Bonmati, auteure d’un doublé (5e, 36e), et de ses partenaires. La classe et le talent de celles-ci ont fait voler en éclats le coffre fort suisse et les certitudes défensives créées lors des trois matches initiaux contre les Philippines, la Norvège et la Nouvelle-Zélande.

«L’Espagne, c'est vraiment une classe et un niveau plus élevé que nous.»

Meriame Terchoun, attaquante de l’équipe de Suisse

«C'est dur, mais l'Espagne est vraiment une équipe exceptionnelle, a reconnu l’attaquante Meriame Terchoun, au micro du service public. C'est vraiment une classe et un niveau plus élevé que nous. On peut apprendre beaucoup de matches comme celui-ci. C'est dommage qu'on doive rentrer maintenant, mais l'expérience qu'on a pu engranger est bonne à prendre en vue de l'Euro 2025.»

Car ce dernier aura lieu en Suisse et les joueuses d’Inka Grings seront attendues au tournant. La sélectionneuse entend d’ailleurs s’appuyer sur cette aventure commune vécue au cours des dernières semaines en Nouvelle-Zélande pour franchir un palier et se rapprocher des meilleures équipes du continent. Après cette claque, et au sortir de cette élimination en huitième de finale, la technicienne allemande a bien été obligée de constater que ses protégées ne boxaient pas (encore?) dans la même catégorie que les formations de pointe telles que l’Espagne.

Cap sur l’Euro 2025

«J'ai un sentiment mitigé, a-t-elle glissé à la RTS. L'Espagne était une classe trop haute pour nous et nous devons respecter cela. Nous avons commis trop d'erreurs aujourd'hui, mais cela fait partie du processus de construction de cette équipe pour l'avenir. Le mental affiché durant ce tournoi m'a plu.»

Inka Grings a désormais deux ans devant elle pour faire fructifier le positif aperçu durant ce Mondial et poursuivre le développement de son groupe. Ainsi que pour, accessoirement, trouver la successeuse à Gaëlle Thalmann. Ce qui ne sera pas une mince affaire. 

Ton opinion