Selon Washington«Un essai nucléaire de la Corée du Nord ne serait pas une surprise»
Le conseiller à la sécurité nationale du président américain, Jake Sullivan, a fait part de ses inquiétudes concernant les intentions de Pyongyang, lors d’une interview.
Les Etats-Unis ne seraient «pas surpris» que la Corée du Nord procède à un nouvel essai nucléaire, après son test de missile balistique intercontinental cette semaine, a affirmé le conseiller à la sécurité nationale du président américain, Jake Sullivan.
Septième essai nucléaire?
«Je m’inquiète depuis un certain temps que la Corée du Nord ne réalise ce qui serait son septième essai nucléaire», a déclaré Jake Sullivan dans une interview diffusée dimanche sur la chaîne de télévision CBS. «Je ne vois pas d’indications que cela va se produire dans l’immédiat», a ajouté Jake Sullivan. «Mais cela ne serait pas une surprise si la Corée du Nord procédait à un autre test nucléaire en lien avec sa capacité de missile balistique intercontinental», a-t-il poursuivi. Il a souligné que Pyongyang avait commencé à tester cette capacité il y a plusieurs années et «continuait à le faire».
Missile Hwasong-18
La Corée du Nord a affirmé jeudi avoir testé avec succès, et sous la supervision de son dirigeant Kim Jong Un en personne, son nouveau missile balistique intercontinental (ICBM) à combustible solide. Ce missile, un Hwasong-18 qui n’aurait été utilisé qu’une seule fois auparavant, en avril, a parcouru 1001 km à une altitude maximale de 6648 km avant de s’abîmer dans la mer de l’Est, a assuré l’agence officielle de presse KCNA, employant le nom coréen de la mer du Japon. Le numéro un nord-coréen a qualifié l’an passé d’«irréversible» le statut de puissance nucléaire de son pays et appelé à un développement accru d’armements, notamment d'armes nucléaires tactiques.
Offre de négociations
Les Nations unies, les Etats-Unis et leurs alliés, dont la France, ont fermement condamné le tir de missile, en violation des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU. Jake Sullivan n’en a pas moins réitéré l’offre de négociations des Etats-Unis, assurant que Washington était «prêt à s’asseoir et à discuter sans conditions préalables de leur programme nucléaire».