Droit de la concurrence: Le Japon ouvre une enquête sur Google

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Droit de la concurrenceLe Japon ouvre une enquête sur Google

Le géant américain est soupçonné d’avoir négocié avec des fabricants de smartphones pour qu’ils installent ses applications de recherche au détriment de celles de ses concurrents.

Le groupe californien est déjà poursuivi aux États-Unis pour les mêmes soupçons.

Le groupe californien est déjà poursuivi aux États-Unis pour les mêmes soupçons.

Photo d’illustration/REUTERS

L’autorité japonaise de la concurrence a annoncé lundi avoir ouvert une enquête sur Google pour déterminer si le géant américain avait illégalement sollicité un traitement préférentiel auprès de fabricants de smartphones, des soupçons pour lesquels il est déjà poursuivi aux États-Unis.

Le groupe californien est notamment soupçonné d’avoir demandé à des fabricants d’appareils utilisant son système d’exploitation Android d’y installer ses applications de recherche et de navigation sur internet, a expliqué la Commission du commerce équitable du Japon dans un communiqué.

Il aurait également négocié avec des fabricants d’appareils pour qu’ils n’intègrent pas les applications de ses concurrents, leur versant en échange une part des bénéfices générés par les publicités liées à son moteur de recherche, ajoute le communiqué, mentionnant des soupçons de pratiques anticoncurrentielles.

Le régulateur japonais a lancé un appel aux contributions publiques à ce sujet, jusqu’au 22 novembre. «D’une manière générale, il devient difficile pour les concurrents» de Google de rivaliser «si un acteur puissant tente de bâtir un système pour maintenir son influence ou exclure» ses rivaux, a déclaré Saiko Nakajima, cheffe de la division d’enquête sur les plateformes numériques de la Commission, lors d’une conférence de presse.

Le géant occupe 90% du marché mondial de la recherche en ligne

Google Japon a affirmé qu’avec Android, le groupe offrait à ses utilisateurs «le choix de personnaliser leurs appareils en fonction de leurs besoins, incluant la manière dont ils naviguent et font des recherches sur internet, ou dont ils téléchargent des applications». «Nous avons continué à travailler en étroite collaboration avec les agences gouvernementales pour montrer comment nous soutenons l’écosystème Android et élargissons le choix des utilisateurs au Japon», a-t-il ajouté.

Google, dont le nom est devenu synonyme de la recherche en ligne dans le langage courant, représente 90% de ce marché aux États-Unis et dans le monde entier, notamment grâce aux recherches sur les smartphones, essentiellement des iPhone (Apple) et des téléphones opérés par Android.

Déjà condamné en Europe

Un procès s’est ouvert le mois dernier aux États-Unis opposant ce géant d’internet au gouvernement américain, qui estime que Google a bâti sa domination sur la recherche en ligne grâce à des contrats illégaux avec des entreprises telles que Samsung, Apple et Firefox, pour que son outil soit installé par défaut sur leurs smartphones et services.

En Europe, Google a été condamné à des amendes de plus de 8,2 milliards d’euros pour diverses infractions au droit de la concurrence, bien que certaines de ces décisions fassent l’objet d’un appel.

(AFP)

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