Football – On prête de nouveau au Servette FC

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FootballOn prête de nouveau au Servette FC

Quatrième victoire en cinq matches pour les Grenat, samedi à Lucerne (0-2). Parler de contrôle serait flatteur, même s’ils n’ont jamais tremblé. Miroslav Stevanovic en détonateur.

Florian Vaney Lucerne
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Florian Vaney Lucerne
Miroslav Stevanovic est parvenu à tromper Müller du point de pénalty pour ouvrir le score pour Servette.

Miroslav Stevanovic est parvenu à tromper Müller du point de pénalty pour ouvrir le score pour Servette.

Eric-Lafargue

Heureusement qu’il reste au FC Lucerne son fervent noyau de fans. Fidèles au poste même quand tout va mal, animant avec passion la tribune debout de la Swissporarena. Parce que pour le reste, les Lucernois vont mal. À côté de ce bloc presque plein à craquer, les autres secteurs paraissent à peine clairsemés. Et le pire concerne évidemment le terrain, où les hommes de Sandro Chieffo ont atteint le néant pendant les 40 premières minutes de la venue de Servette samedi. Laisser le ballon à des Grenat qui ne trouvent pas toujours les solutions pour porter le jeu peut faire sens. Sauf que le projet s’est longtemps arrêté là. Difficile de se montrer surpris au moment où le FCL part en vacances avec la lanterne rouge.

Un peu plus tôt, les Genevois avaient appris deux mauvaises nouvelles. D’abord le forfait de leur gardien Jérémy Frick, qui s’est apparemment bloqué le dos à l’entraînement. Steven Deana se trouvant également à l’infirmerie, pas de doute concernant l’homme qui garderait la cage servettienne samedi: Edin Omeragic, déjà appelé en renfort plus tôt dans le tour, face à Young Boys et Saint-Gall. La poisse ayant visiblement frappé à double, Kastriot Imeri a dû stopper son échauffement alors que son nom apparaissait sur la feuille de match. Pas de dernière sortie avant Noël pour l’homme en forme du moment.

Peu de magie également avant le thé. Pour renouer avec le succès, Servette avait pris la bonne habitude de se projeter plus vite vers l’avant, quitte à se séparer davantage de la possession. Il n’a pas vraiment eu le choix de renier ses nouveaux principes face à ce Lucerne archi passif. Est-ce un hasard si le SFC a trouvé la faille sur une longue balle de Gaël Clichy à destination de Miroslav Stevanovic? Pas sûr, même s’il y a pas mal de réussite là-dedans. Silvan Sidler devait commettre une faute aussi maladroite qu’évitable. Penalty, transformé plein centre par Miroslav Stevanovic (19e, 0-1).

Pas de doute, on prête de nouveau à ce Servette à qui rien n’a été offert pendant si longtemps. Le football tient à peu de chose parfois, et les paroles prononcées par le directeur sportif grenat Philppe Senderos en fin de semaine ne pourraient être plus sages: «Servette ne s’est pas affolé quand les résultats manquaient, il ne s’emballe pas quand tout va mieux».

Ce serait un brin flatteur, mais les Grenat pourraient même se faire passer pour ceux qui ont su attendre leur heure et frapper lorsqu’ils l’ont souhaité. Au milieu, tout de même, de deux ou trois parades spectaculaires d’un Edin Omeragic parfait. Parce que le suspense a pris fin dès l’heure de jeu. Miroslav Stevanovic en détonateur (tiens…), Nicolas Vouilloz pour reprendre son coup franc d’un coup de tête tout en style. 0-2, le tout entre deux actions d’un Grejohn Kyei qui a manqué d’aggraver le score. Qu’il est loin ce vilain mot, cette «crise» gérée avec une patience récompensée.

Lucerne - Servette 0-2 (0-1)

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