Conflit à GazaDes roquettes du Liban tombent sur Israël, qui réplique
Jeudi, des tirs ont été échangés à la frontière entre le Liban et Israël. Cette montée des tensions fait craindre une extension régionale de la guerre entre Israël et le Hamas.
Des tirs de roquettes, revendiqués par la branche armée du mouvement palestinien Hamas au Liban, ont fait jeudi soir deux blessés dans la ville de Kiryat Shmona, dans le nord d’Israël, selon les services de secours israéliens. Le mouvement libanais Hezbollah a affirmé jeudi avoir attaqué simultanément «19 positions et sites militaires» israéliens, à la veille d’un discours de son chef qui devrait déterminer si sa formation va engager de plain-pied le Liban dans le conflit entre Israël et le Hamas.
Dans un communiqué, le parti pro-iranien a indiqué qu’à 14h30 ses combattants avaient attaqué «au même moment 19 positions et sites militaires sionistes à l’aide de missiles guidés, d’obus» et autres armes, et envoyé en même temps des drones attaquer «les fermes de Chebaa occupées».
Depuis, la frontière libano-israélienne est le théâtre d’échanges de tirs entre l’armée israélienne d’un côté et le puissant mouvement libanais Hezbollah et ses alliés de l’autre, qui soutiennent le Hamas. Selon les premières images de la télévision publique israélienne à Kiryat Shmona, un immeuble a été touché et plusieurs voitures ont pris feu.
«Vaste frappe» contre le Hezbollah
L’armée israélienne a annoncé jeudi soir avoir mené une «vaste frappe» contre le puissant mouvement libanais Hezbollah en réponse aux tirs depuis le Liban plus tôt dans la journée. La frappe, à la fois aérienne et d’artillerie, a visé, selon un communiqué de l’armée israélienne, «des infrastructures et quartiers généraux de combattants ainsi que des infrastructures appartenant à la direction du mouvement terroriste» chiite.
Plus tôt, l’armée israélienne avait annoncé sur X (anciennement Twitter) avoir détecté plusieurs «tirs» sur son territoire et avoir répondu par des attaques sur «une série» de cibles du Hezbollah au Liban. La ville de Kiryat Shmona, frontalière du Liban, a été quasiment évacuée de sa population civile, soit 22’500 habitants, le 20 octobre dernier, sur ordre de l’armée.
La montée des tensions à la frontière israélo-libanaise fait craindre une extension régionale de la guerre entre Israël et le Hamas. Une guerre oppose depuis le 7 octobre Israël au Hamas, qui contrôle la bande de Gaza et qui a lancé ce jour-là une attaque d’une ampleur sans précédent sur le sol israélien.