Covid-19: La perte durable du goût et de l’odorat toucherait 5% des patients

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Covid-19La perte durable du goût et de l’odorat toucherait 5% des patients

Selon une étude britannique, les deux sens restent durablement perturbés chez environ 5% des personnes atteintes de coronavirus.

Des employés effectuent des tests gustatifs dans un laboratoire de recherche et développement dans une usine du fabricant allemand Doehler, suite à l’épidémie de coronavirus à Shanghai, en Chine, le 21 juillet 2022.

Des employés effectuent des tests gustatifs dans un laboratoire de recherche et développement dans une usine du fabricant allemand Doehler, suite à l’épidémie de coronavirus à Shanghai, en Chine, le 21 juillet 2022.

REUTERS

Quelque 5% des personnes atteintes de Covid-19 subissent une perturbation durable de leur odorat ou leur goût, estime une vaste étude publiée jeudi dans le British Medical Journal, alors que l’on ignore encore largement à quel point ce symptôme emblématique de la maladie peut perdurer. «Une part conséquente des patients atteints de Covid-19 semblent développer une modification durable de leur sens du goût ou de l’odorat», concluent les auteurs de ce travail publié dans l’une des principales revues scientifiques.

Deux ans et demi après le début de la pandémie, la perte du goût et de l’odorat, ou leur perturbation, fait désormais partie des symptômes connus comme les plus particuliers au Covid. Mais on manque largement de chiffres quant à leur fréquence et, surtout, quant au temps qu’ils mettent à se résorber et disparaître.

Compilation de travaux

Pour y répondre, l’étude a compilé une vingtaine de travaux préalables, qui représentent un total de plus de 3500 patients. Cette démarche confère à ce type d’étude plus de poids qu’un travail isolé. Au terme de cette étude, les auteurs concluent qu’après six mois, 2% des patients disent ne pas avoir retrouvé leur goût et 4% font de même avec leur odorat. Il existe néanmoins un flou quant au fait d’avoir intégralement retrouvé ces sens, ou seulement en partie.

Femmes davantage touchées

En tenant compte de cet élément, les chercheurs estiment que ces sens restent durablement perturbés chez environ 5% des patients, soit 5,6% pour l’odorat et 4,4% pour le goût. Les femmes semblent plus affectées que les hommes, ce sur quoi l’étude n’est pas en mesure de donner des explications. Les auteurs avancent toutefois une piste. La sensibilité olfactive et gustative tend à être plus élevée à la base chez les femmes: ces dernières vont donc plus facilement remarquer une perturbation.

Sur la foi des patients

Cette étude a, en effet, fait le choix de ne retenir que les travaux qui se basent sur les déclarations des patients eux-mêmes quant au fait d’avoir retrouvé le goût et l’odorat. Ces derniers n’y sont pas évalués par des tests objectifs. Selon les auteurs, leurs chiffres seraient probablement plus élevés en intégrant les études basées sur ce type de tests. Les évaluations objectives tendent, en effet, à rapporter plus de problèmes de goût ou d’odorat, par rapport à ce qu’en disent les patients.

(AFP)

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