Football: Le FC Sion doit se contenter d’un point

Porter le maillot du FC Sion n’a jamais été une chose évidente ces dernières années. La difficulté s’est encore accentuée depuis la reprise du championnat. Hormis des défaites en série, que ses joueurs n’ont-ils pas déjà encaissé? Houspillés par leurs fans, ridiculisés sur le terrain, épinglés dans les médias jusqu’à se voir taxés de «fainéants», courant - mal - après une victoire en championnat qui les fuit depuis le 15 octobre. 

Quatre jours après avoir été sortis par Lugano en Coupe, une compétition qui aurait pu leur permettre de sauver une saison pourrie, les Valaisans ont dû se contenter d’un point, le premier obtenu à domicile en 2023, ne leur permettant pas de distancer Winterthour après le nouvel exploit réussi la veille par celui-ci contre YB (1-1). Ce nouvel échec face à ce même Lugano confirme la très grande décrépitude dans laquelle se retrouve plongé le club valaisan. Après un intérim qui aura cette fois tourné court, «coach CC» en est quitte à partir à la recherche de son successeur, dans un contexte toujours aussi pesant.

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Alors que son club se présentait en position de lanterne rouge au coup d’envoi, Christian Constantin avait pris l’option de changer tout son flanc gauche, avec les titularisations de Iapichino et Halabaku, ajoutées à l’absence de Cavaré, gardien du flanc droit en Coupe mais non convoqué pour rendement insuffisant.

Ce que l’on a vu? Pas grand-chose, hormis le pire durant 45 minutes. Dans une première période assez immonde en termes d’intensité, il y eut deux éclaircies. Sur une ouverture de Lavanchy, Cyprien s’essaya à une volée instantanée en pleine course (16e). Reprise hélas non cadrée mais mieux frappée que sa seconde tentative, qui devait filer par-dessus le toit de la tribune! Si Balotelli a davantage palabré que joué, on vit sa déviation de la tête terminer dans les bras de Saipi (43e).

Entretemps, Sion avait affiché toute son agaçante fragilité en laissant son hôte manœuvrer avec une facilité suspecte. Sur une action initiée par Steffen, Valenzuela lançait dans un trou de souris Doumbia, dont l’essai faisait mouche autant en raison de l’attitude coupable de Lindner (faute de bras) que de celle de Grgic, laissant filer celui dont il avait le marquage (34e). Quelques instants plus tard, le portier abandonné de Tourbillon se rachetait en détournant d’un réflexe prodigieux une tentative du même Doumbia ayant le poids du 0-2.

Dans le but de provoquer un déclic, «coach CC» allait effectuer un triple changement, sortant notamment son fantôme de capitaine. Un terrible désaveu et certainement une première pour Balotelli. Lequel, dans sa carrière, n’a jamais dû être sorti par son président. Après une chaude alerte tombée lorsque Daprela oubliait Amoura, mieux placé que lui (55e, tête trop enlevée), il devait en résulter une nette embellie valaisanne matérialisée par Sio. Sur un coup franc de Ziegler, le remplaçant jouait les sauveurs comme il l’avait récemment déjà fait à la Schützenwiese. Malgré une domination valaisanne et plusieurs occasions locales, on devait en rester là.

S’offrant un coup de chaud avec le but d’Aliseda annulé pour un hors-jeu (87e), Sion n’a certes toujours pas gagné mais il a au moins réussi à éviter le pire en affichant un visage un peu plus séduisant après la sortie de ses stars. Cela demeure malgré tout insuffisant.

La suite? Pour ce que l’on en sait, il est question du retour de Paolo Tramezzani, dont ce serait là le quatrième passage, un record. Une solution pratique pour un technicien toujours sous contrat mais qui n’avait pas survécu au 7-2 encaissé contre Saint-Gall lors de la dernière journée avant la pause. La rumeur évoque aussi trois pistes étrangères plus innovantes.